Roche confirme les perspectives avec un bénéfice en hausse de 37% au 1er semestre

photo_1279778812452-1-1.jpg
Logo du laboratoire pharmaceutique suisse Roche (Photo : SEBASTIEN BOZON)

[22/07/2010 06:09:50] BALE (Suisse) (AFP) Le groupe pharmaceutique suisse Roche a annoncé jeudi avoir réalisé au premier semestre un bénéfice net en hausse de 37%, essentiellement grâce à une baisse des dépenses exceptionnelles réalisées il y a un an pour le rachat de l’américain Genentech.

Le laboratoire bâlois a vu son profit passer à quelque 5,6 milliards de francs suisses (4,15 milliards d’euros) au cours des six premiers mois de l’année, contre 4,05 milliards enregistrés lors de la même période en 2009, a précisé le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d’affaire ressort quant à lui en hausse de 3% à 24,6 milliards de francs (18,23 milliards d’euros). En monnaies locales, les ventes progressent un peu mieux, de 5%.

Ces résultats sont globalement en ligne avec les prévisions des analystes interrogés par l’agence AWP qui tablaient sur un bénéfice net (avant minoritaires) de 5,59 milliards de francs et un chiffre d’affaires de 24,75 milliards sur la période.

Le bénéfice d’exploitation (hors exceptionnels) a plus nettement progressé de 10% à 8,8 milliards de francs.

Les résultats de la division Pharma ont été, comme attendu, affectés par le recul des ventes de l’antiviral Tamiflu qui avaient explosé en 2009 en raison de la pandémie de grippe H1N1.

Le chiffre d’affaires de cette division augmente de 1% (4% en monnaies locales), porté par les anticancéreux qui ont constitué “les principaux moteurs de croissance” du groupe siégeant à Bâle (nord).

La division Diagnostique s’est mieux portée avec des ventes en hausse de 7% (9% en monnaies locales), “soit nettement plus rapidement que le marché mondial”.

Le groupe a par ailleurs confirmé ses objectifs de croissance d’environ 5% du chiffre d’affaires (hors ventes de l’antiviral Tamiflu) pour l’année en cours.

Les analystes avaient les yeux rivés sur l’évolution des médicaments d’oncologie ainsi que des “blockbusters” de la division pharmaceutique tels que l’Herceptin, le Rituxan et surtout l’Avastin qui vient de subir un sérieux revers aux Etats-Unis.

Un comité de l’Agence fédérale américaine des médicaments (FDA) a recommandé de ne plus utiliser ce médicament pour le traitement d’un type spécifique de cancer du sein.

Cette annonce a fait chuter le titre mercredi à la Bourse suisse malgré les assurances du laboratoire helvétique faisant valoir que cet avis n’entravait pas l’utilisation de ce médicament outre-Atlantique jusqu’à la décision finale de la FDA le 17 septembre.