Honda : fin de la grève chez un des fournisseurs chinois

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ésident de Honda Motors, Takanobu Ita, lors d’une conférence de presse, le 20 juillet 2010 à Wako, près de Tokyo (Photo : Toru Yamanaka)

[22/07/2010 06:52:09] PEKIN (AFP) Honda a annoncé jeudi la fin d’une grève qui affectait depuis plus d’une semaine un de ses fournisseurs dans le sud de la Chine, mais n’avait pas perturbé l’ensemble de sa production dans le pays.

“Nous avons été informés que la grève est finie”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de Honda au Japon.

“Ce que nous pouvons dire, c’est que les chaînes d’assemblage fonctionnent normalement”, a-t-il ajouté, refusant d’en dire plus.

Ce mouvement social touchait depuis le 12 juillet une unité d’Atsumitec dans la ville de Foshan (sud), qui fabrique des leviers de vitesse pour Honda.

Il est le dernier en date en Chine, qui a vu ces derniers mois se développer les conflits liés à des revendications salariales, en particulier dans les usines travaillant pour des groupes étrangers.

Selon les médias chinois, les grévistes réclamaient une augmentation de 500 yuans (73,70 dollars) par mois.

Honda est le plus important actionnaire de la société japonaise Atsumitec, avec 48% des parts. Cette dernière détient une usine en Chine mise en exploitation en juillet 2008.

Atsumitec n’était pas joignable jeudi.

Honda, numéro deux japonais, avait dû suspendre en mai et juin l’activité de chaînes d’assemblage de voitures en raison de pénuries de pièces diverses.

Ses ventes de véhicules sur le marché stratégique qu’est désormais la Chine, le premier au monde, en ont pâti: elles ont décliné de 2,7% en juin dernier par rapport à celles du même mois de 2009.

Par ailleurs, une autre grève a démarré mercredi dans une usine de composants électroniques, propriété de la société japonaise Omron et travaillant pour Honda, mais la production du constructeur japonais n’est pas affectée, selon le porte-parole de Honda.

Le président de Honda, Takanobu Ito, a présenté ses excuses mardi pour “l’émoi” causé par les grèves.

“Nous avons discuté au sein de Honda du fait que les employés et la direction locale n’ont pas assez communiqué”, a-t-il dit à la presse à Tokyo.

“Nous devons tirer des leçons de ces affaires chinoises, nous avons besoin d’une bonne communication. C’est un domaine sur lequel nous devons travailler et des mesures ont été prises au niveau de la gestion”, a-t-il affirmé.