équipementier en télécoms chinois Huawei, le 10 décembre 2001 à Bangalore (Photo : Indranil Mukherjee) |
[22/07/2010 08:00:53] PEKIN (AFP) L’équipementier en télécoms chinois Huawei a rejeté jeudi les accusations de son concurrent américain Motorola sur le vol présumé de secrets technologiques ces dix dernières années.
Motorola poursuit en justice Huawei aux Etats-Unis, dans l’Etat de l’Illinois, où est basé son siège, accusant la société chinoise d’avoir obtenu auprès d’une dizaine de ses employés des informations confidentielles sur son équipement de réseau cellulaire, selon le Wall Street Journal.
Huawei, qui tente d’obtenir actuellement son premier gros contrat aux Etats-Unis, a affirmé que les accusations étaient “totalement sans fondement”.
“Huawei se défendra vigoureusement contre ces allégations sans fondement”, a dit Huawei dans un communiqué adressé à l’AFP. “Huawei respecte beaucoup les droits des détenteurs de propriété intellectuelle et défendra avec une égale vigueur ses droits de propriété durement gagnés”, a ajouté l’entreprise.
Selon Motorola, l’un de ses employés, Shaowei Pan, aurait informé secrètement pendant des années le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, un ancien ingénieur de l’Armée populaire de libération (APL), a indiqué le Wall Street Journal. Pan aurait ensuite quitté la compagnie américaine pour créer Lemko Corp avec le but de voler encore plus de secrets de Motorola, a ajouté le journal.
Motorola affirme que Huawei et Lemko vendent des équipements basés sur la technologie volée.
Huawei a nié toute relation avec Lemko, à l’exception d’un “accord de revendeur”.
En 2003, Huawei avait déjà été accusé par un autre équipementier télécoms américain, Cisco, d’avoir copié un de ses logiciels pour diriger le trafic internet. Cisco avait ensuite abandonné les poursuites après que Huawei eut accepté de changer son router et ses commutateurs.
Huawei a fait une offre pour vendre des équipements nécessaires à l’extension du réseau sans fil haut débit de Sprint Nextel, le troisième opérateur téléphonique des Etats-Unis, a affirmé au début du mois le Financial Times.
S’il obtient l’offre, cela sera la première fois que Huawei vendra des équipements à un opérateur américain de premier plan.
En 2008, Huawei, qui produit également des téléphones mobiles, avait renoncé à racheter le groupe américain de haute technologie 3Com en raison de l’opposition d’une commission du gouvernement américain.