General Motors Strasbourg : signature vendredi de l’accord de reprise par GMC

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ée de l’usine General Motors de Strasbourg, le 20 novembre 2008 (Photo : Patrick Hertzog)

[22/07/2010 16:13:33] STRASBOURG (AFP) L’accord de reprise de GM Strasbourg par GMC, plébiscité par deux tiers des salariés, sera proposé vendredi à la signature des syndicats, ultime étape avant une décision de rachat par le groupe américain.

Jeudi le comité d’entreprise (CE) a approuvé majoritairement l’accord et les quatre syndicats sont invités à l’avaliser vendredi en fin de matinée, conformément au souhait exprimé par General Motors Company (GMC), détenu à 60% par l’Etat fédéral américain.

La CGT, second syndicat sur le site derrière la CFDT majoritaire, restait résolument hostile jeudi à la signature de l’accord.

“Notre paraphe n’est pas obligatoire pour l’accord, a indiqué Roland Robert, délégué de ce syndicat qui dispose de 5 représentants contre 6 à la CFDT et aucun pour FO et la CFTC, coorganisateurs du référendum-maison de lundi “pour ou contre une reprise”.

Plus de 70% des 929 votants, sur les 1.150 salariés, se sont prononcés pour l’accord qui assure à l’usine de boîtes de vitesse un carnet de commandes jusqu’à l’horizon 2014 et la sauvegarde de l’emploi.

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à une manifestation du secteur automobile, le 28 Octobre 2008 à Strasbourg. (Photo : Patrick Hertzog)

Mais le deal américain a une lourde contrepartie : un gel des salaires sur deux ans, de l’intéressement sur trois ans et la limitation des RTT de 16 à 10 jours.

Pour la maison-mère de Detroit qui rachèterait l’usine pour l’euro symbolique, il s’agit de réduire de 10% les coûts de main d’oeuvre pour la rendre plus concurrentielle avec un site au Mexique.

Elle souhaite s’assurer la paix sociale sur le site alsacien et l’absence de la signature de la CGT – alors que des élections syndicales sont prévues à l’automne sur le site – pourrait compliquer une prise de décision de GMC.

Après un rebondissement mardi, lorsque la direction a tenté d’introduire une annualisation du temps de travail dans l?accord – ce dont elle s’était ensuite défendue – il semble acquis que la CFDT et FO signeront, ainsi sans doute que la CFTC.

Pour Jean-Marc Ruhland, élu CFDT, il s’agit d’assurer la continuité du site qui cherche un repreneur depuis deux ans et d’éviter le chômage.

“La majorité sortie de la consultation de lundi le dit clairement et la CGT devrait l’entendre”, estime-t-il.

Jeudi, un tract affiché dans une unité de l’usine et signé par des “salariés en colère” s’en prenait non pas à la direction mais à la CGT à laquelle elle adressait “un carton rouge”.