Les patrons de Zodiac redisent leur rejet de l’offre de Safran

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çais de Saint-Jean D’Illac, dans la proche banlieue bordelaise. (Photo : Jean-Pierre Muller)

[23/07/2010 06:10:18] PARIS (AFP) “Non, c’est non”, affirment le président du conseil de surveillance et le président du directoire de Zodiac Aerospace, dans une tribune parue vendredi par les Echos, pour redire leur opposition au projet de rapprochement avec le groupe français d’aéronautique et de défense Safran.

“Zodiac Aerospace est un groupe performant, rentable, qui dispose d’un réservoir de croissance, sans avoir besoin de s’adosser à Safran ni à quiconque”, écrivent Didier Domange et Olivier Zarrouati.

Leur groupe dispose dans tous ses segments de “la taille critique”, selon eux.

Le 11 juillet dernier, Zodiac avait annoncé que son conseil de surveillance avait rejeté à l’unanimité une proposition de fusion avec Safran, qui veut construire un groupe français plus grand, dans le contexte de “consolidation des équipementiers aéronautiques de premier rang”.

De son côté, l’Etat français, qui détient 30% de Safran, était favorable au rapprochement des deux groupes, selon l’entourage de la ministre de l’Economie Christine Lagarde.

Mais, rétorquent M. Domange et M. Zarrouati, les “synergies commerciales, industrielles, technologiques” d’une telle fusion seraient “extrêmement limitées” et ne pourraient “absolument pas justifier les risques inhérents à toute fusion, surtout dans le cas de deux entreprises aux cultures très différentes”.

Dernier argument avancé par les deux patrons, les familles, actionnaires historiques du groupe –dont la famille Domange– “ont une totale confiance dans l’équipe de direction” et “n’ont eu aucune discussion avec Safran par le passé et n’ont aucunement l’intention d’en entamer”.