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| à la Bourse de New York, le 13 juin 2010 (Photo : Stephen Chernin) |
[24/07/2010 11:36:27] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York, portée par un flot de résultats de sociétés dans l’ensemble positifs, va devoir encaisser la semaine prochaine une série d’indicateurs sensibles, dont les chiffres de la croissance des Etats-Unis au deuxième trimestre.
“Le marché poursuit son évolution en montagnes russes”, a souligné dans une note à ses clients Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors, décrivant des investisseurs “hypersensibles”.
Sur la semaine écoulée, l’indice phare de Wall Street, le Dow Jones a gagné 3,23%, terminant à 10.424,62 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 4,15% à 2.269,47 points et l’indice élargi Standard & Poor’s 500 de 3,55% à 1.102,66 points.
“Le message du marché depuis début juillet est positif, même si la volatilité est forte”, estime Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors. “La raison est que les résultats d’entreprises sont bons. La volatilité reflète l’incertitude: on a eu des indicateurs économiques pas très bons, surtout les chiffres de l’immobilier, décevants”.
Pour autant, la tendance à la hausse “va se poursuivre si les résultats continuent d’être aussi bons”, avance-t-il.
Soumis à un feu nourri de résultats trimestriels de sociétés, les investisseurs ont été rassurés de voir les bénéfices dépasser dans leur très grande majorité les attentes du marché. En début de semaine malgré tout, le niveau décevant de certains chiffres d’affaires avait été sanctionné par le marché.
Les entreprises américaines seront encore très nombreuses à faire le point sur leurs comptes la semaine prochaine, avec notamment au programme six sociétés entrant dans la composition du Dow Jones.
“Les résultats sont très solides, on a au moins des chiffres positifs pour apporter un soutien” au marché, juge Gina Martin, de Wells Fargo Securities. Mais “les ventes ne dépassent pas les attentes aussi largement que les bénéfices, cela crée une certaine incertitude quant à l’avenir”.
D’autant que dans le même temps, “les inquiétudes sur le plan macroéconomique continuent à contrebalancer les bons résultats, on se pose beaucoup de questions pour savoir si ces résultats sont soutenables”, ajoute-t-elle. “Cela crée un environnement difficile”.
La semaine prochaine s’annonce chargée en indicateurs sensibles avec en premier lieu les chiffres de la croissance du produit intérieur brut des Etats-Unis au deuxième trimestre, attendue vendredi. Les économistes s’attendent en moyenne à une croissance de 2,5% (en rythme annuel) par rapport aux trois premiers mois de l’année.
“Une surprise est fort possible”, note Hugh Johnson. “En même temps, les investisseurs se préoccupent plus des troisième et quatrième trimestres”.
Parmi les autres indicateurs attendus, l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board (mardi) et le niveau des commandes de biens durables (mercredi) sont considérés comme des bons baromètres des perspectives économiques.
La banque centrale américaine publie en outre mercredi son Livre beige, rapport de conjoncture qu’elle publie huit fois par an. Il sera très surveillé alors que le président de l’institution, Ben Bernanke, a souligné mercredi devant le Congrès la lenteur de la reprise, sans toutefois annoncer de nouvelle mesure de soutien de l’économie. Ces déclarations ont été accueillies par la seule baisse de la semaine à Wall Street.
Les investisseurs surveilleront également de près les indicateurs immobiliers, particulièrement moroses ces derniers temps: promesses de ventes de logements lundi et prix des logements mardi.
