+22% d’exportations tous secteurs confondus et aussi bien régime commun que
régime offshore, à fin juin 2010, par rapport à la même période en 2009, précise
Chokri Mamoghli, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur dans une interview
accordée à Webmanagecenter (à paraître prochainement). Il y a donc une
croissance nette des exportations mais parallèlement nous avons observé une
augmentation encore plus importante des importations. C’est ce qui fait que le
taux de couverture a légèrement reculé et la balance commerciale déficitaire.
Ce sont toutefois des déficits “sains” parce qu’il ne s’agit pas d’augmentation
des importations de produits de consommation courante qui peuvent causer une
hémorragie de devises, comme l’électroménager, l’habillement, les voitures ou
les téléphones portables. Ce ne sont pas des produits destinés à la consommation
familiale.
«Il s’agit en fait de l’augmentation des importations de matières premières par
les entreprises offshore. Ces entreprises, ayant souffert de la
crise en 2009,
avaient usé des stocks dont elles disposaient et n’ont pas recouru à
l’importation. Cette année, anticipant la reprise, elles ont importé pour
reconstituer leurs stocks», explique M. Mamoghli.
D’un autre côté, les entreprises publiques ont beaucoup investi dans les
équipements importés, ce qui est un bon présage car qui dit équipement, dit
investissement et création de postes d’emplois. A titre d’exemple, la
SNCFT a
importé des wagons,
Tunisair un avion et la
STEG des turbines.
Ce sont donc des déficits sains parce qu’ils laissent escompter un volume plus
important des exportations.
D’après l’INS, le volume total des importations à fin juin 2006 a atteint les
1.5791,8 MDT, contre 1.1348,6 MDT pour les exportations, tous secteurs
confondus.
