1.200 milliards de dollars. C’est l’estimation du montant des investissements dans le monde en 2010, que vient de publier dans une étude à Genève la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
En effet, selon l’étude, les flux d’investissements directs étrangers (IDE), qui regroupent les fusions-acquisitions, les prêts intragroupes et les bénéfices réinvestis, dépasseraient les 1.200 milliards de dollars durant l’année en cours ; mais seulement parce que les experts de l’organisation onusienne estiment les IDE entre 1.300 à 1.500 milliards de dollars en 2011, et près de 2.000 milliards en 2012.
Selon ce rapport, l’année 2009 a enregistré un effondrement des fusions-acquisitions (250 milliards de dollars, contre 707 milliards en 2008), ce qui explique le nouveau classement des principaux pays d’accueil des investissements. Ainsi, les Etats-Unis, avec 129,9 milliards, restent leur destination préférée, ils sont suivis par la Chine (95), la France (59,6) et la Grande-Bretagne (45,7). On note également un bouleversement au niveau du classement des pays émetteurs : les Etats-Unis, avec 248,1 milliards de dollars, sont les premiers investisseurs du monde, arrivent très loin la France (147,2) et le Japon (74,7) ; la Grande-Bretagne (deuxième ex aequo en 2008) ne se classe que quatorzième avec seulement 18,5 milliards…
Cette embellie annoncée pourrait bien profiter à la Tunisie. En effet, selon des chiffres du ministère du Développement et de la Coopération internationale, notre pays ambitionne d’attirer, pour cette année 2010, pas moins de 2.400 millions de dinars IDE (soit environ 1.500 millions de dollars). Ce qui représenterait 3,4% du PIB et 14,2% de la formation brute du capital fixe (FBCF), pour des créations d’emplois de 17.000 postes. Pas mal, dirions-nous.
Et selon nos informations, cette tendance serait également valable pour l’année 2011, puisque de gros investisseurs sont attendus sur le site Tunisie. En tout cas, l’agence FIPA, avec l’appui du ministère du Développement et de la Coopération internationale, y travaille, loin des tambours médiatiques. Sans doute pour plus d’efficacité !