Saison d’été : plus de touristes en France, mais des budgets toujours serrés

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à Nice est bondée, le 25 juillet 2010. (Photo : Valery Hache)

[28/07/2010 06:23:57] PARIS (AFP) Un peu plus de Français sur les plages, et d’Européens et d’Américains dans l’Hexagone : comme prévu, la saison d’été se passe mieux que l’an dernier pour les professionnels du tourisme, mais les budgets des vacanciers restent serrés, selon une enquête réalisée par l’AFP.

De la région Provence-Alpes-Côte d’Azur à la Bretagne en passant par l’Aquitaine, le Nord ou la Bourgogne, les professionnels interrogés fin juillet constatent avec satisfaction le regain d’activité attendu.

Sur la Côte d’Azur, traditionnelle vedette de l’été, les hôteliers notent une hausse de “5 à 6%” du nombre de clients par rapport à juillet 2009, confirme Michel Tschann, président du syndicat des hôteliers de Nice. En Corse, la fréquentation était en hausse de 4% à fin juin.

Le Tour de France a donné un sérieux coup de pouce à certaines régions.

Bagnères-de Bigorre et les abords du col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées) se frottent les mains après le passage pendant quatre jours de la Grande Boucle. “Le Tour a fait de la pub à toute la région, des Américains sont venus exprès et il y a eu beaucoup d’étrangers”, assure Alexandre Fabre, patron de l’hôtel “La Mandia”. Pour lui, les retombées se prolongeront jusqu’à la saison d’hiver.

Bordeaux a établi, le 22 juillet, jour d’étape du Tour, un nouveau record de fréquentation avec 4.420 visiteurs contre 4.019 en 2009, selon l’office de tourisme.

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éjeuner sur l’herbe” en hommage à Edouard Manet, le 20 juin 2010 à Franqueville-Saint-Pierre, dans le cadre du festival “Normandie Impressionniste” (Photo : Robert Francois)

Grâce au festival culturel “Normandie impressionniste”, Rouen a, elle, attiré 24% de touristes en plus en juin et environ 11% en juillet, avec plus de Français mais aussi d’Européens pour remplir hôtels et restaurants.

A Paris, une légère hausse de la clientèle a été constatée avec “un peu plus de Français, d’Européens et un surcroît d’Américains”, selon Bertrand Lecourt, président de la chambre syndicale des hôteliers de Paris.

Pour Michel Tschann, le cours actuel de l’euro est en effet “déterminant” pour la clientèle en provenance de Grande-Bretagne, de Russie, des Etats-Unis ou du Japon.

Côté hébergement, le camping a toujours la cote, notamment en Corse. “Alors que dans le passé, le camping était considéré comme un hébergement destiné à une clientèle moins argentée, aujourd’hui, ce n’est plus un pis-aller en temps de crise mais un choix”, explique le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air Guylhem Féraud.

En Bourgogne, les professionnels du tourisme fluvial, les gîtes ruraux et les hôtels 3 ou 4 étoiles font état d’une bonne activité, alors que les campings ont légèrement souffert d’une météo peu clémente en début de saison. Une situation identique dans le Nord-Pas-de-Calais.

Là où il reste des places, les hôteliers comptent sur les incontournables réservations de dernière minute pour assurer la réussite de la saison.

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à Paris, le 19 juillet 2010 (Photo : Boris Horvat)

Dans l’hôtellerie de luxe, à Paris comme à Cannes, le mois de juillet semble aussi avoir été faste, mais les professionnels manquent de visibilité pour août, en raison du début du Ramadan qui risque d’éloigner la clientèle du Moyen-Orient.

Si les touristes ont été globalement plus nombreux en France en ce début d’été que l’an dernier à la même époque, une fois sur place, ils continuent à surveiller de près leur porte-monnaie.

Au parc de loisirs La Récré des Trois Curés, près de Brest, les entrées sont en hausse, explique le directeur Jean-Pierre Bonnefois, mais les familles privilégient le casse-croûte ou le pique-nique pour faire des économies.

En Aquitaine, les professionnels notent que si les étrangers ont le même budget, celui des Français est en baisse.

Et quand ils partent à l’étranger, constate Aline Ducret, directrice marketing du moteur de recherches de voyages Liligo.com, ils utilisent davantage les compagnies low-cost, auparavant réservées aux escapades de week-end.