Les annonceurs suivent les grandes productions, celles qui ont fait leurs
preuves, les sitcoms aussi, ceux qui ont séduit le public. 40% des budgets
publicitaires sont consacrés au mois du ramadan dans notre pays et peut-être
aussi dans les autres pays du Maghreb; dans ce cas, il n’est pas étonnant que
Nessma TV ait mis les petits plats dans les grands pour captiver les
téléspectateurs maghrébins. Téléspectateurs qui consomment la télé au même titre
que les plats mijotés tout au long du mois sacré. D’ailleurs, l’art de la
cuisine et de la table sera de la partie grâce à « Couzinetna hakka», animée par
Maha Chtourou et qui sera diffusée quotidiennement au cours du mois saint et une
fois par semaine après. En un mot, il s’agit d’un rendez-vous découverte de la
gastronomie maghrébine.
La programmation ramadanesque de Nessma telle que présentée par Nabil Karoui,
président de la chaîne, sera un mixte entre le divertissement, le social et le
sport. Soit des productions télé mondiales et maghrébines récentes, des
feuilletons, talk shows et des émissions de téléréalité. Eh oui, Nessma s’y est
également mise avec une émission intitulée «Jak El Marsoul» (je viens de
recevoir une lettre), on n’échappe pas à l’ordre établi tout comme on ne change
pas une «équipe qui gagne» comme l’indique M.Karoui, faisant allusion au
lancement de la production télévisuelle de Nessma inaugurant la nouvelle
démarche par une série intitulée «Nsibti laaziza» qui sera transmise au cours de
la première quinzaine du mois saint, ainsi qu’une autre série intitulée «Malla
Zhar». Des rendez-vous avec l’humour et dont les personnages principaux sont des
figures reconnues de l’art dramatique dans notre pays et en Algérie, et pour ne
citer que quelques noms : Mouna Noureddine, Kouther El Bardi, Saoussen Maalej,
Farhat Hnena, ainsi que la comédienne Biyouna.
A l’international, ce sont les superproductions historiques télévisées dont une
iranienne «Youssef Es-Seddik» qui retrace la vie du Prophète Youssef (‘alayhi
essalam) et la 5ème partie de l’autre feuilleton historique syrien «Bab El Hara».
Pour assurer une programmation aussi riche, Nessma a contacté les annonceurs qui
se sont montrés convaincus de la pertinence des choix portés par la chaîne et
comptent être présents sur son écran. Attendons-nous donc à un feuilleton
«Yaourt» à l’instar de ce qui se passe sur les autres chaînes chaque mois de
ramadan…
La jeune chaîne, qui atteint, d’après ses maîtres d’œuvre, un taux d’audience de
15%, figure au top des 100 télévisions mondiales les plus présentes sur Facebook
grâce à ses 250.000 fans.
Pour Tarak Ben Ammar, producteur cinématographe international et un des
actionnaires de la première chaîne maghrébine privée, le talent est plus
important que le pétrole et Nessma se veut la chaîne du talent d’où qu’il vient
dans le Maghreb. Il ne s’agit donc pas d’adresser des critiques gratuites aux
dirigeants de la chaîne mais plutôt d’être constructifs en offrant des idées
innovantes pour des productions intéressantes. «Nous sommes preneurs d’idées et
de propositions, car nous voulons avancer avec cette idée de télévision
maghrébine pour en faire un exemple dans la région. Pour cela, nous avons besoin
de l’adhésion de nos médias et de nos populations», a-t-il indiqué.
Pour ce qui est de l’autorisation de filmer en Algérie, Tarak Ben Ammar tout
comme Nébil Karoui ont précisé qu’il est interdit à toutes les télévisions du
monde de filmer dans ce pays, mais que les négociations se poursuivent pour
trouver une formule avantageuse pour toutes les parties prenantes. Nessma est
également la télévision des Algériens.