EasyJet : chiffre d’affaires en hausse, les problèmes de ponctualité demeurent

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éroport Bordeaux-Mérignac (Photo : Jean-Pierre Muller)

[28/07/2010 15:16:43] LONDRES (AFP) La compagnie aérienne à bas coût easyJet a annoncé mercredi une hausse de 5,3% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, et, alors qu’elle est critiquée actuellement pour une ponctualité laissant à désirer, a assuré avoir mis en place “un plan” pour répondre à l’ensemble de ses récents problèmes.

Mais son fondateur et actionnaire principal Stelios Haji-Ioannou l’a de nouveau mise en garde mercredi contre ses problèmes de ponctualité, la menaçant de lui retirer sa marque “easy” si les choses ne s’arrangeaient pas.

Dans un rapport d’activité sur les trois mois achevés le 30 juin, easyJet indique que son chiffre d’affaires s’est élevé sur la période à 759,2 millions de livres (911 millions d’euros), le revenu par siège augmentant pour sa part de 3,5% à 53,23 livres, et cela malgré les problèmes liés au nuage de cendres volcaniques.

Le taux de remplissage a augmenté de 1,4 point à 86,1%.

EasyJet avait une trésorerie nette de 47,1 millions de livres au 30 juin.

La compagnie espère toujours réaliser un bénéfice avant impôt de 100 à 150 millions de livres sur l’année entière, à taux de change et prix du carburant égaux.

C’était le premier communiqué de résultats de Carolyn McCall, nouvelle directrice générale de la compagnie. Elle a noté que la performance du trimestre avait été réalisée “malgré les défis posés par (le nuage de cendres) et plus récemment par la combinaison de grève des contrôleurs aériens et de problèmes d’équipages dans certaines parties de notre réseau”.

Mme McCall a assuré qu’easyJet “avait mis en place un plan pour répondre à ces problèmes pour minimiser les effets à venir sur nos passagers et nos équipages”.

EasyJet est dénoncée systématiquement par sa rivale irlandaise Ryanair pour sa mauvaise ponctualité. Cette question a même été soulevée par une députée devant le Parlement allemand, tellement les problèmes sont criants à l’aéroport de Berlin-Schönefeld près de Berlin.

Lors d’une conférence de presse, Mme McCall a assuré que la compagnie avait “absolument” l’intention de régler ses problèmes, nombreux, avec M. Haji-Ioannou. Elle a annoncé le possible recrutement de consultants pour essayer de démêler les problèmes internes de la compagnie.

Il n’empêche que M. Haji-Ioannou a réitéré ses critiques mercredi après ce rapport d’activité, envoyant une lettre à la direction pour lui intimer l’ordre de faire partir au moins 70% des avions à l’heure (soit dans les 15 mn de l’horaire prévu), de faire en sorte qu’ils n’atterrissent pas avec plus de quinze minutes de retard, et que moins d’1% des vols soient annulés.

Si ces problèmes ne sont pas réglés d’ici au 26 octobre, le fondateur se réserve le droit de retirer sa licence “easy” à la compagnie.

De son côté le directeur d’easyJet pour l’Allemagne, la Scandinavie et l’Europe de l’est, Thomas Haagensen, a évoqué mercredi dans un entretien à l’AFP les mesures prises pour remédier à ces problèmes.

Il a imputé les retards et annulations aux grèves de contrôleurs aériens dans certains pays d’Europe, qualifiant de “pays à risque” la Grèce, l’Espagne, l’Italie et la France.

Il a assuré qu’easyJet ne restait pas passif devant les problèmes, et faisait en sorte d’améliorer la communication avec les passagers. La compagnie affirme aussi avoir modifié ses horaires pour avoir des zones tampons en journée permettant d’absorber les retards, et avoir loué plusieurs avions avec leurs équipages. M. Haagensen a demandé “un peu de patience”.