Toujours le même succès pour le Livret A, après sa généralisation en 2009

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écembre 2007 à l’agence Saint Pierre de Caen du livret A rouge. (Photo : Mychele Daniau)

[28/07/2010 16:13:37] PARIS (AFP) Le livret d’épargne remporte toujours le même succès auprès des épargnants, depuis la généralisation de la distribution du Livret A dans tous les circuits bancaires, en janvier 2009, selon le premier rapport sur l’épargne réglementée, publié mercedi.

Ce rapport avait été remis la semaine dernière à Christine Lagarde, ministre de l’Economie.

Fin 2009, le nombre de Livrets A et bleus s’est établi à 59,9 millions, et leurs encours à 183,4 milliards d’euros, en hausse de 11%, a indiqué mercredi devant la presse, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et président de l’Observatoire de l’épargne réglementée.

Sur ce montant, a-t-il ajouté, 153 milliards d’euros ont été collectés par les distributeurs historiques (Caisses d’épargne, La Banque Postale et Crédit Mutuel) et 30,3 milliards ou 18% de la collecte par les nouveaux distributeurs, soit les autres banques.

Au 1er août prochain, le taux de rémunération du Livret A passera de 1,25% à 1,75%.

Sur près de la moitié des livrets, soit 30 millions, il y a moins de 150 euros, a encore indiqué le gouverneur de la Banque de France.

En outre, le Livret A est détenu surtout par des jeunes, les populations âgées préférant en général d’autres types de placement.

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émunération du Livret A depuis 2001

La réforme mise en place en 2009 prévoit également de lutter contre les “abus” de livrets d’épargne. Il s’agit concrètement des cas de double, voire triple détention de livret d’épargne réglementée, alors que selon la loi, chaque personne ne peut en détenir qu’un seul.

La loi prévoit que désormais, à chaque ouverture de livret, la banque en informe un fichier central. “Le processus est compliqué à mettre en place, cela se fait peu à peu”, a déclaré M. Noyer.

L’épargnant risque des sanctions fiscales, s’il est démasqué, sanctions qui peuvent aller jusqu’à 2% de l’encours du livret, ainsi que la taxation des intérêts.

Le Livret A est un produit très ancien, dont l’origine remonte à 1818, avec la fondation de la première caisse d’épargne à Paris. Cette caisse a mis en place un livret permettant aux ménages de disposer d’une épargne de précaution disponible à tout moment.

Ce produit n’a été que faiblement aménagé, depuis sa création jusqu’à la fin du 20ème siècle, date à laquelle des nouveautés sont intervenues.

Ainsi, en 1976, les pouvoirs publics ont créé le “livret bleu”, distribué par le Crédit Mutuel et “cousin” du Livret A, avec les mêmes caractéristiques.

Puis en 1982, a été créé le “Livret d’épargne populaire (LEP)”, pour aider les épargnants modestes.

L’année suivante a vu la création du Codevi (compte pour le développement industriel), pour financer les PME. En 2006, le Codevi a été rebaptisé “Livret de développement durable (LDD)”.

En outre, l’épargne réglementée compte aussi les PEL (plan épargne logement) et les CEL (compte épargne logement).

Depuis 1993, l’encours de tous ces plans et livrets est en augmentation constante. Il est passé de 230 milliards d’euros en mars 1993 à 528 milliards d’euros fin 2009. Sur la seule année 2009, l’encours a augmenté de 3%.