à Moscou le 12 juillet 2006 (Photo : Alexander Nemenov) |
[28/07/2010 17:25:48] MOSCOU (AFP) Les autorités russes ont établi une liste de 11 sociétés publiques ou semi-publiques, parmi lesquels de grandes banques et firmes pétrolières, qui seront partiellement mises en vente dans le cadre d’une nouvelle vague de privatisations, a indiqué mercredi un responsable russe.
Cette liste comprend la plus grande banque du pays, Sberbank, et le premier groupe pétrolier, Rosneft, mais elle exclut d’autres entreprises dont la privatisation avait été évoquée, telle la société nationale des chemins de fer RJD, a précisé ce responsable du ministère du Développement économique, Alexeï Ouvarov.
Selon des médias russes, les privatisations pourraient apporter des recettes budgétaires de l’ordre de 300 milliards de roubles (7,6 milliards d’euros) par an de 2011 à 2013, soit un total de 883,5 milliards de roubles (22,5 milliards d’euros).
Cette liste sur laquelle se sont mis d’accord les ministères du Développement économique et des Finances est provisoire et devra être confirmée par le gouvernement d’ici à la fin du moins de novembre, a ajouté M. Ouvarov.
La société Rushydro, qui gère les centrales électriques, et la banque publique VTB seront également ouverts aux investisseurs privés, a ajouté M. Ouvarov. Il a souligné que l’Etat conserverait dans certaines entreprises une participation d’au moins 75%.
Il n’a pas fourni d’autres précisions à ce sujet, mais selon des journaux russes, le ministère des Finances envisage de céder 27,1% de Transnet, 24,16% de Rosneft et 9,3% de Sberbank, des sociétés déjà partiellement privatisées.
La Russie a freiné ces dernières années les privatisations après les ventes chaotiques des années 1990. Elle a resserré nettement son contrôle sur l’économie du pays, notamment dans les industries de matières premières, s’attirant ainsi les critiques des milieux économiques étrangers.
Les dernières privatisations d’ampleur dans le pays remontent à 2007. La dernière fut l’entrée en Bourse au printemps 2007 de la banque publique VTB, qui avait levé quelque 8 milliards de dollars. Elle s’était classée ainsi derrière Rosneft qui avait collecté 10,6 milliards de dollars l’année précédente en plaçant 15% de son capital en Bourse.