Une conférence de presse, visant à jeter la lumière sur les principaux axes et composantes du programme commun relatif à la rationalisation de la consommation en été et au cours du mois de Ramadan, a été organisée samedi 31 juillet 2010 à Tunis. Et pour la première fois, indique la TAP, plusieurs institutions et organismes sont associés à ce programme, à savoir la direction des soins et de la santé de base (ministère de la Santé publique), l’Institut national de la nutrition et des technologies alimentaires (INNTA), l’Organisation de défense du consommateur (ODC), le ministère du Commerce et de l’artisanat, l’institut national de la consommation (INC) et le ministère des Affaires religieuses.
L’objectif de ce programme est d’étudier l’impact de la concomitance des saisons de consommation de pointe sur le budget de la famille et les effets des facteurs climatiques sur l’approvisionnement des marchés, outre la rationalisation du comportement des consommateurs.
Ainsi, ledit programme commun comporte, outre la présentation d’un dossier télévisé sur canal 21, la diffusion de programmes radiophoniques nationaux et régionaux sur les chaines publiques et privées, sans oublier des messages radiophoniques dénonçant certains comportements irrationnels tout en proposant d’autres plus appropriés.
Par ailleurs, des sites électroniques intervenant dans les domaines de la consommation seront associés aux programmes de sensibilisation prévus.
Ali Gharbi, directeur général de l’INC, a souligné que le programme a pour objectif de réaliser l’équilibre entre l’offre et la demande, notamment au cours du mois d’août et pendant Ramadan, périodes de pointe de la consommation, qui seront immédiatement suivies de l’Aid El Fitr et de la rentrée scolaire.
C’est dans ce cadre que l’INC, affirme M. Gharbi, a réalisé une enquête sur “les saisons successives de grande consommation et leurs impacts sur le comportement et les dépenses du consommateur” auprès d’un échantillon de 554 personnes, âgées entre 40 et 60 ans dans la région du nord-ouest (Le Kef, Jendouba et Béja).
Selon les résultats de cette enquête, 426 sondés ont déclaré prendre en compte ces périodes, alors 314 ont recours à leurs provisions pour y faire face. 396 considèrent que les dépenses superflues sont celles consacrées aux festivals alors que 239 autres disent ne pas pouvoir réduire leur consommation quotidienne de produits alimentaires.
En outre, 217 sondés soulignent ne pas apprécier la surabondance contre 214 autres qui achètent les variétés normales et moyennes de fruits. Mais pour 268 des personnes enquêtées affirment consommer plus de poulet aux dépens des autres types de viande…
Enfin, au cours de cette conférence de presse, les représentants de l’INNTA et de la direction des soins de santé de base ont indiqué la nécessité d’inciter le consommateur à opter, pendant le mois de Ramadan, pour un régime alimentaire équilibré afin de réaliser les objectifs du jeûne qui ne doit pas être synonyme d’excès et de surabondance.
Par sa part, le représentant de l’ODC dira que l’organisation ne cesse de déployer des efforts pour faire face aux dépassements et défendre les droits du consommateur, tout en recommandant de lutter contre la consommation irrationnelle résultant de l’évolution du secteur de la publicité et de l’augmentation du nombre des grandes surfaces. Elle a mis à la disposition des consommateurs un numéro vert.