Le pétrole à plus de 80 dollars à New York, au plus haut depuis 3 mois

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ère-plan, une cheminée d’une raffinerie (Photo : Joël Saget)

[02/08/2010 13:48:06] NEW YORK (AFP) Le baril de pétrole s’échangeait nettement à plus de 80 dollars lundi pour la première fois depuis trois mois, soutenu par l’affaiblissement de la monnaie américaine.

Vers 13H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre s’échangeait à 80,89 dollars, en progression 1,94 dollar par rapport à la veille.

“Ce n’est pas seulement que le marché réagit à un dollar affaibli, mais à cause de toutes les discussions autour d’un retour des mesures d’assouplissement monétaire, les matières premières sont très solides”, a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.

L’euro remontait en effet aux alentours de 1,3115 dollar au moment de l’ouverture du marché new-yorkais.

Les prix du pétrole étaient donc non seulement plus attractifs pour les investisseurs munis d’autres devises, mais en plus l’idée circulant chez les investisseurs d’un assouplissement de politique monétaire, sur fond de ralentissement de la reprise aux Etats-Unis, favorisait l’achat d’actifs concrets comme les matières premières.

Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke était attendu pour un discours à 14H15 GMT.

Le marché pétrolier était également largement soutenu par la forte progression des Bourses européennes, dopées par de bons résultats d’entreprises. Wall Street était également attendue en nette hausse à l’ouverture.

Lundi matin, les investisseurs ignoraient par ailleurs le recul de l’activité manufacturière chinoise en juillet, pour la première fois en seize mois.

“Les investisseurs pensent que la Chine va ralentir ses mesures de resserrement (monétaire, prises pour éviter une surchauffe de l’économie, ndlr), ou une autre possibilité serait d’augmenter les mesures de relance”, a souligné Phil Flynn, deux solutions positives pour la demande en énergie.

Enfin, le marché était également soutenu par le développement d’un système à basse pression dans l’océan Atlantique, à l’ouest des îles du Cap Vert, qui a 90% de risque de se développer en tempête tropicale en se déplaçant vers l’ouest, ce qui pourrait menacer le golfe du Mexique.