Après avoir été un précurseur dans le monde de la 3D, Riadh Ghariani entend conquérir celui de l’audiovisuel. Ce qui est une toute autre chose. Car dans les dessins animés, la 3D n’est que le support. Le cœur du produit c’est le contenu, en l’occurrence. Qui dans “Tunis 2050“ est loin d’être décapant et a, donc, besoin d’être très sensiblement revu et corrigé.
Riadh Ghariani persiste et signe : un an après avoir fait irruption dans le monde de l’audiovisuel, avec la production de “Tunis 2050“, la première série animée en 3D en Tunisie, et diffusée sur Hannibal TV durant Ramadan 2009, le voilà qui revient à la charge pour transformer l’essai. En effet, le jeune fondateur et patron de Computer Graphics Studios (CGS) s’apprête à proposer aux téléspectateurs tunisiens la «Saison 2» de “Tunis 2050“. Le jeune patron s’est laissé encourager à poursuivre cette expérience par le succès qu’a connu la «Saison 1».
«En 2009, nous avons réalisé une bonne performance, avec un taux d’audience de 20%», rappelle Riadh Ghariani. Un bilan confirmé par Hassen Zargouni, le directeur général de Sigma Conseil : «Tunis 2050 a débuté avec un taux d’audience de 15% pour terminer à 25%, soit une moyenne de 20% et 2 millions de téléspectateurs. Son audience n’a donc fait que progresser et c’est à cela qu’on reconnaît une émission qui marche. Tunis 2050 était d’ailleurs l’année dernière l’émission n°2 dans la grille de Hannibal TV après Noujoum Ellil».
Riadh Ghariani aurait pu évoluer dans une toute autre sphère. En effet, cet ingénieur en génie civil formé à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis (ENIT) –après être passé par l’IPEST de La Marsa- semblait prédestiné à gagner sa vie sur les chantiers. Mais ce fils d’ingénieur -va démentir le diction tel père tel fils, et d’une artiste, Dalila Ghariani, va plutôt –un tant soit peu- emboîter le pas à sa mère.
Ayant succombé au charme de la 3D alors qu’il était encore étudiant à l’ENIT, il va se mettre à produire des spots TV dont le premier sera diffusé sur Canal 7 en 1997. Ayant décidé de faire de cet art son gagne-pain, il s’offre grâce à l’argent qu’il gagne une formation à la Vancouver Film School, une grande école canadienne spécialisée dans les arts du divertissement.
De retour en Tunisie en 2000, il crée CGS, une société spécialisée dans le développement de la communication 3D pour la télévision. Dix ans plus tard, l’entreprise –qui a remporté en 2004 le prix présidentiel du meilleur projet financé par la BTS- s’est bien développée et compte aujourd’hui 30 employés. Et après s’être fait la dent sur le marché local, ambitionne de devenir totalement exportatrice.
Riadh Ghariani, qui rêve de voir la Tunisie devenir un centre de sous-traitance de projets 3D, s’est déjà projeté hors de Tunisie. En effet, sa société vient de vendre les droits de distribution de la série 2050 à des sociétés internationales pour une diffusion en Europe, et a déjà entamé la réalisation pour le compte du français Planète Nemo d’un dessin animé pour enfants appelé à être diffusé par Disney Channel.
Après avoir été un précurseur dans le monde de la 3D, Riadh Ghariani entend conquérir celui de l’audiovisuel. Ce qui est une toute autre chose. Car dans les dessins animés, la 3D n’est que le support. Le cœur du produit c’est le contenu, en l’occurrence. Qui dans Tunis 2050 est loin d’être décapant et a, donc, besoin d’être très sensiblement revu et corrigé.