à Jeddah le 3 août 2010. (Photo : Amer Hilabi) |
[05/08/2010 20:51:30] MONTREAL (AFP) Le gouvernement canadien a promis jeudi de défendre le groupe canadien Research In Motion (RIM), fabricant du téléphone mobile BlackBerry, que les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite ont décidé de suspendre, faute de pouvoir accéder à ses serveurs et leurs contenus.
“Notre gouvernement va se porter à la défense de RIM, comme compagnie canadienne, et du BlackBerry, comme nous le faisons chaque fois que des compagnies canadiennes faisant affaire à l’étranger sont confrontées à ce genre de défi”, a dit le ministre du Commerce international, Peter Van Loan, à l’agence de presse financière Dow Jones
Les Emirats arabes unis ont décidé dimanche de suspendre à partir du 11 octobre les principaux services du téléphone multifonctions BlackBerry, car il soulèverait des “problèmes de sécurité”.
L’Arabie Saoudite leur a emboîté le pas, en exigeant de pouvoir surveiller les appareils de RIM.
ésenté à New York le 3 août 2010 (Photo : Mario Tama) |
Il s’agit notamment des services de messagerie instantanée, courrier électronique et navigation internet.
Ces pays du Golfe censurent l’accès à internet, notamment aux sites pornographiques ou présentant des images de nudité, ainsi qu’à certains sites politiques.
D’autres pays, comme l’Inde, menacent également d’interdire certains services des appareils de RIM.
Ces interdictions risquent d’avoir “de vastes implications sur la libre circulation des communications et de l’information”, a déclaré M. Van Loan.
Le ministre a fait part de son inquiétude face à ces mesures qui, a-t-il dit, interviennent alors que ces pays, notamment les Etats arabes unis, tentent de se positionner comme des plateformes importantes pour faire des affaires dans le monde aujourd’hui.
“C’est pourquoi je suis surpris qu’ils parlent de mesures comme cela, qui minent clairement leur objectif plus large de se positionner comme un endroit favorable pour faire des affaires”, a-t-il déclaré.
M. Van Loan a indiqué que le gouvernement canadien, de concert avec RIM, était en contact avec les Emirats arabes, l’Arabie Saoudite et d’autres pays pour trouver une “solution constructive” au différend.