L’approvisionnement des marchés pour le mois du ramadan et la période estivale durant lesquels nous atteignons, chaque année, des seuils inégalables au niveau de la consommation, se fera dans les règles de l’art, affirme Habib Dimassi, directeur général du Commerce intérieur. «Nous avons démarré la préparation du programme d’approvisionnement très tôt, depuis plusieurs mois déjà, nous veillerons au grain à fournir le marché national de toutes les denrées alimentaires de base et autres telles les légumes, les viandes, les poissons et les fruits. Pas de place pour les spéculateurs, nous tenons à préserver les intérêts des producteurs et des importateurs privés mais également à protéger le pouvoir d’achat du consommateur tunisien», a-t-il assuré lors d’une conférence de presse organisée le jeudi 5 août au siège du ministère du Commerce.
Les marchés tunisiens seront ravitaillés en grande partie par des produits locaux. Ceux importés l’ont été à cause de la pénurie de certains produits, due, entre autres, aux facteurs agro-climatiques, ce qui a eu pour conséquence plus d’importations pour pourvoir le marché en produits de première nécessité.
Le ministère a veillé à la mise en place de systèmes efficaces de commercialisation et à la disponibilité de circuits de distribution aptes à procurer au marché toutes qualités de produits. Même si, à ce jour, d’après plusieurs observateurs, les capacités de stockage pour certaines denrées alimentaires restent limitées.
Pour fournir le marché en produits de mer, les taxes douanières sur leur importation, ont été revues à la baisse à raison de 10%, excluant, toutefois, le loup et la daurade. Le poisson bleu sera disponible sur le marché ainsi que le poisson produit par les aquacultures, sachant que les produits de pêche ont atteint durant les 7 premiers mois de l’année 62 mille tonnes.
Concernant les viandes rouges, 5 centres de ventes modèles seront ouverts pour la commercialisation. La viande de veau sera importée en grande quantité pour soutenir la production locale et pourvoir les zones populaires et les régions intérieures du pays.
Pour ce qui est des viandes blanches, les productions locales suffiront à approvisionner le marché. Pareil pour les produits laitiers grâce à un stock de lait de l’ordre de 56,6 millions de litres, toutes marques confondues. Marques qui seront commercialisées en toute parité et sans risque que l’une d’elle ne soit pas disponible sur le marché.
Reste que les produits qui seront les plus importés tout au long du mois du ramadan sont le thé, le sucre, le café, le riz blanc et le riz à la vapeur et qui devraient être disponibles en quantités suffisantes sur 2 à 3 mois. L’ail a été importé à cause du recul de sa production de 16.000 tonnes à 14.000 tonnes. Ses prix ont d’ailleurs augmenté de 77% à l’international à cause d’une hausse de la consommation de cette denrée par les Chinois et les pays arabes qui pensent qu’il les protège contre la grippe porcine. La production du citron dans notre pays a également régressé de 42 mille tonnes à 37,5 mille tonnes durant cette saison, ce qui a eu pour conséquence une hausse des prix, passant de 1,4 dinar à 2,4 dinars le kg.
L’approvisionnement du marché en différentes denrées alimentaires s’avère donc pour le moment acquis au vu des préparatifs mis en place par le ministère du Commerce et de l’Artisanat. En attendant, nous verrons comment producteurs, détaillants, commerçants et consommateurs se comporteront au fur et à mesure que nous avancerons dans le mois saint et la saison estivale. Le ministère compte sur l’Organisation de défense du Consommateur (ODC) pour sensibiliser le citoyen à l’importance de la rationalisation de la consommation pour dénoncer les dépassements ou infractions.
C’est le terrain qui nous dira ce qu’il en sera. Wait and see.
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