Le déficit de l’Etat français est moins élevé fin juin qu’un an plus tôt

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çois Baroin, le 1er mai 2010 à l’Elysée. (Photo : Lionel Bonaventure)

[06/08/2010 07:58:01] PARIS (AFP) Le déficit du budget de l’Etat français s’élevait à 61,7 milliards d’euros fin juin, contre 82,4 milliards un an plus tôt, une amélioration liée notamment à la fin des mesures de relance et à la hausse des recettes fiscales, a annoncé vendredi le ministère du Budget.

Au 30 juin 2010, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 189 milliards d’euros, contre 176,6 milliards fin juin 2009.

Cette progression est “globalement conforme à la prévision de la loi de finances”, commente le ministère du Budget.

Plusieurs évolutions opposées expliquent cette progression, précise-t-il. Ainsi les crédits consommés en juin 2010 au titre de la relance sont notamment “inférieurs de 4,7 milliards d’euros à ceux consommés en juin 2009”.

“En sens contraire, les dépenses de l’État comprennent désormais la compensation-relais mise en place au titre de la réforme de la taxe professionnelle au profit des collectivités territoriales, qui atteint 15,9 milliards à fin juin 2010”, souligne le communiqué.

Les recettes du budget général atteignent de leur côté 141,7 milliards d’euros contre 117,3 milliards à la même date en 2009.

Selon le ministère du Budget, les encaissements constatés, notamment au titre des deux premiers acomptes d’impôt sur les sociétés, “confirment que les recettes sont globalement en ligne avec les prévisions de la dernière loi de finances rectificative”.

Le produit des recettes fiscales nettes s’élève à 130,7 milliards d’euros, en hausse de 22,1 milliards par rapport à la même date l’année dernière.

“Cette hausse est imputable, d’une part, au contrecoup positif en 2010 des mesures de relance prises en 2009 non reconduites cette année et, d’autre part, à la reprise de l’activité économique”, selon le ministère.

“Le produit des recettes non fiscales enregistre par ailleurs en juin des recettes de participations de l’État pour un montant total de 3,7 milliards d’euros, correspondant notamment aux versements des dividendes de la Banque de France, de la Caisse des dépôts et consignations, d’EDF et de France Télécom”, ajoute le ministère.

“Il enregistre également des produits financiers relatifs au prêt accordé courant mai à la Grèce, pour un montant de 26 milliards d’euros”, poursuit-il.

Le gouvernement table sur un déficit budgétaire de 152 milliards d’euros à la fin de l’année, soit davantage que les 138 milliards de 2009.

Si la fin des dépenses de relance et le rebond des recettes fiscales qui s’étaient littéralement effondrées avec la crise devraient permettre de résorber en partie le déficit de l’Etat, les 35 milliards d’investissements du grand emprunt vont, eux, le creuser à nouveau. Mais pour des raisons comptables, ces 35 milliards devraient apparaître essentiellement au second semestre, avait indiqué récemment le ministère du Budget à l’AFP.