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| ût 2010, dans une grande surface à Gramont, pour appeler au boycott de certains produits (Photo : Remy Gabalda) |
[09/08/2010 16:11:00] TOULOUSE (AFP) Une dizaine de producteurs de lait de Haute-Garonne ont collé lundi des étiquettes sur des produits vedettes dans une grande surface de Toulouse, appelant les acheteurs à les boycotter pour forcer les industriels du lait à payer plus pour leur production.
“BOYCOTTEZ – Ce produit est fabriqué par une entreprise qui ne paye pas les producteurs de lait”, “ULTIMATUM – Les agriculteurs demandent à cette marque de payer le lait au prix équitable”, disent les étiquettes apposées par ces membres de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA) sur La vache qui rit, le Caprice des Dieux et le Camembert Président.
La vache qui rit est produite par Bel, Caprice des Dieux par Bongrain et le Camembert Président par Lactalis.
Cette opération menée dans un magasin Auchan survient en plein bras de fer entre les producteurs et les géants de la transformation laitière.
Les producteurs accusent Bel, Bongrain et Lactalis de manquer à un accord de juin 2009 et de ne consentir à revoir le prix d’achat du lait que quand les cours baissent, pas quand ils remontent comme c’est le cas actuellement.
Les syndicats majoritaires réclament une hausse moyenne de 3,1 centimes par litre de lait acheté aux producteurs; les industriels refusent et proposent des augmentations bien moindres. Ils arguent de la nécessité de rapprocher les prix français des allemands, qui sont inférieurs et ont entraîné en 2009 une augmentation des importations allemandes.
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| ût 2010, dans une grande surface à Gramont, pour appeler au boycott de certains produits (Photo : Remy Gabalda) |
Les producteurs de la FNSEA, des JA et de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL) ont donné aux industriels jusqu’au 12 août pour reprendre les négociations. En attendant, les producteurs multiplient les opérations de stickage.
En Midi-Pyrénées, après l’Auchan de Toulouse où l’opération s’est déroulée sans incident, les producteurs devaient sévir dans un Carrefour. Dans la région, des opérations du même type ont eu lieu à Montauban, Auch ou Albi.
