à Jeddah, le 3 août 2010. (Photo : Amer Hilabi) |
[10/08/2010 05:55:20] JEDDAH (Arabie Saoudite) (AFP) La messagerie du BlackBerry fonctionnait normalement mardi en Arabie saoudite après l’expiration d’un délai pour un accord permettant de maintenir ce service tout en donnant aux autorités la possibilité d’en surveiller le contenu, selon des utilisateurs.
Plusieurs utilisateurs dans la grande cité portuaire de Jeddah, dans l’ouest du royaume, ont indiqué à l’AFP avoir constaté que ce service continuait à fonctionner alors que du côté officiel aucune annonce n’a encore été faite sur la mise en oeuvre d’une solution.
Le régulateur saoudien, la Commission de la technologie des communications et de l’information (CITC), a donné un délai de 48 heures, qui a expiré lundi soir, aux trois fournisseurs saoudiens pour tester des solutions techniques permettant de surveiller les contenus des messageries avec le fabricant canadien du BlackBerry, Research in Motion (RIM).
ème de cryptage du BlackBerry |
Parmi les solutions proposées pour continuer à assurer le service de messagerie figure l’installation d’un serveur en Arabie saoudite qui serait accessible aux autorités alors que les données passent actuellement par des serveurs installés au Canada avec un système de cryptage hermétique.
La décision de Ryad de suspendre la messagerie du BlackBerry semble dictée par des considérations de sécurité, le royaume, pays de naissance du chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, continuant de lutter contre les irréductibles du réseau qui avait ensanglanté plusieurs villes entre 2003 et 2006.
érifie son BlackBerry dans une boutique, le 6 août 2010 à Jeddah. (Photo : Amer Hilabi) |
Avant d’accorder ce délai, la CITC avait annoncé une suspension de la messagerie du BlackBerry pour vendredi mais ce service a été rétabli après avoir été stoppé pendant quatre heures, selon des utilisateurs.
Le royaume saoudien (700.000 abonnés) a emboîté le pas aux Emirats arabes unis (500.000 abonnés) qui ont annoncé, le 1er août, la suspension à partir du 11 octobre des principaux services de BlackBerry, en arguant qu’ils n’étaient pas conformes aux réglementations locales.