Logo du groupe automobile japonais Toyota (Photo : Andrew Yates) |
[11/08/2010 04:54:03] TOKYO (AFP) Le premier constructeur d’automobiles japonais, Toyota Motor, a annoncé mercredi la suspension de ses exportations de véhicules vers l’Iran, en application des sanctions internationales contre la poursuite de la politique nucléaire de Téhéran.
“Nous avons interrompu nos expéditions à destination de l’Iran, en prenant en compte la situation internationale”, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Sa décision volontaire pourrait être imitée par d’autres entreprises japonaises.
“Toyota a jugé que si le groupe continuait à exporter vers l’Iran, envers lequel les mesures de rétorsion ont été récemment renforcées, la marque ne pourrait éviter des conséquences fâcheuses à son encontre aux Etats-Unis”, a expliqué le journal économique Nikkei, citant un proche du dossier.
Selon cette source, la dernière livraison de voitures Toyota en Iran a eu lieu en mai et rien n’est décidé quant à la prochaine.
Le marché iranien est une goutte d’eau pour Toyota, se chiffrant seulement à quelques centaines ou milliers d’exemplaires exportés par an (4.000 en 2008, 250 en 2009, et 220 de janvier à mai 2010).
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté le 9 juin un quatrième train de sanctions pour punir la République islamiste qui refuse de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, soupçonnées en Occident d’avoir des applications militaires en vue de fabriquer l’arme atomique, malgré les dénégations de Téhéran.
Les Etats-Unis, l’Union Européenne, le Canada, l’Australie et le Japon ont, au-delà des décisions de l’ONU, adopté des sanctions supplémentaires dénoncées par la Russie et la Chine qui ne souhaitent opérer que dans le cadre onusien.
Ces dispositions additionnelles visent notamment à empêcher les investissements et les transferts de technologies des entreprises occidentales vers l’Iran dans le domaine du raffinage.
Le Japon entretient habituellement des liens cordiaux avec l’Iran, son troisième plus important fournisseur de pétrole, mais a dernièrement durci le ton à l’égard du programme nucléaire de Téhéran.