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| Un camion dans le port de Los Angeles (Photo : David McNew) |
[11/08/2010 13:13:31] WASHINGTON (AFP) Le déficit commercial des Etats-Unis s’est fortement creusé en juin, sous l’effet d’une baisse inattendue des exportations, selon des chiffres publiés mercredi par le département du Commerce à Washington.
En données corrigées des variations saisonnières, le déficit s’est creusé pour le troisième mois consécutif, atteignant son plus haut niveau depuis octobre 2008 à 49,9 milliards de dollars contre 42,0 milliards en mai (chiffre révisé).
Les importations ont nettement progressé (+3,0% à 200,3 milliards de dollars), tandis que les exportations (-1,3% à 150,4 milliards) reculaient.
Le volume total des échanges s’est contracté, de 1,1% par rapport au mois précédent, une nouvelle inquiétante sur la vigueur de la reprise économique mondiale.
Le déficit commercial des Etats-Unis, qui avait chuté à grande vitesse entre l’été 2008 et le printemps 2009 sous l’effet de la crise économique mondiale, est nettement reparti à la hausse depuis. Sur un an, il a crû de 83%.
Son augmentation brutale en juin, alors que les analystes tablaient sur une quasi-stabilité, laisse augurer une révision à la baisse de la croissance du deuxième trimestre, actuellement estimée à 2,4% par le département du Commerce.
En juin, le déficit de la balance des produits pétroliers est resté stable, à 21,5 milliards de dollars contre 21,4 milliards le mois précédent. L’augmentation du volume de brut importé (+11%) a été compensé par une nette baisse pour le prix du baril (72,44 dollars en moyenne, contre 76,93 dollars en mai).
La baisse des exportations est particulièrement sensible dans les deux principales catégories de biens vendues par les Etats-Unis, les biens d’équipement (-3,8%) et les fournitures industrielles (-3,0%).
Par pays, des chiffres qui ne sont pas corrigés des variations saisonnières, le déficit s’est creusé avec le premier partenaire commercial, le Canada (2,6 milliards de dollars), et plus encore avec le deuxième, la Chine (26,2 milliards).
Avec la zone euro, il s’est également creusé, à 6,1 milliards de dollars, dont 1,1 milliard avec la France, huitième partenaire des Etats-Unis.
