à Mulhouse (Photo : Sebastien Bozon) |
[11/08/2010 16:39:25] PARIS (AFP) Le ministre de l’Industrie Christian Estrosi a décidé mercredi d’attribuer une première aide publique de 6,48 millions d’euros à la fonderie Loiselet, située à Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir), pour l’aider à relocaliser en France une partie de sa production, a indiqué le ministère.
Le ministre “a accordé la première aide à la réindustrialisation à l’entreprise Loiselet”, a indiqué une porte-parole du ministère.
Il s’agit d’une “aide remboursable de 6,48 millions d’euros pour un projet qui représente un investissement de plus de 12 millions d’euros” et “devrait permettre la création d’une centaine d’emplois d’ici à trois ans”.
Loiselet, une entreprise familiale qui fabrique des pièces de fonte diverses, prévoit de rapatrier près de Dreux (Eure-et-Loir) la fabrication de produits actuellement faits en Chine et en Inde.
Mesure issue des états généraux de l’industrie organisés l’hiver dernier, le dispositif d’aide à la réindustrialisation est destiné à des entreprises françaises souhaitant relocaliser de la production en France. Il est doté d’une enveloppe totale de 200 millions d’euros d’avances remboursables sur trois ans.
L’objectif est de soutenir une quarantaine de projets au total et la création de 2.000 emplois.
Les projets retenus dans le cadre de ce dispositif seront soutenus sous la forme d’avances remboursables pouvant aller jusqu’à 60% du montant de l’investissement prévu.
Les entreprises susceptibles de recevoir ces aides doivent compter moins de 5.000 employés et projeter un investissement d?au moins 5 millions d?euros, créant 25 emplois.
“Le dossier Loiselet a été le premier déposé et donc le premier instruit par les services de l’Etat”, a expliqué la porte-parole du ministère. Avant l’aval du ministre, le projet industriel reçoit “des avis techniques” du commissaire national à l’investissement René Ricol et de la commission interministérielle à l’aménagement du territoire.
A l’issue des Etats généraux de l’Industrie, le président de la République Nicolas Sarkozy avait fixé comme objectif l’augmentation de 25% en volume de la production industrielle française d’ici 2015 et la pérennisation de l’emploi industriel sur le long terme.