és de Sanofi-Aventis manifestent pour l’emploi devant le siège de lka compagnie à antony, près de Paris, le 5 juillet 2010 (Photo : Bertrand Langlois) |
[16/08/2010 09:54:56] NANTERRE (AFP) La société Sanofi chimie, du groupe Sanofi Aventis, a été contrainte par le tribunal de Nanterre de revoir son plan de restructuration, soulignant l”insuffisance” et l'”irrégularité” de la procédure d’information-consultation” initiée le 31 mars 2010.
“La procédure devra être reprise dès l’origine, la société Sanofi se devant de présenter un projet cohérent et un PSE qui, certes peuvent être amendés à la suite des réunions du CCE (Comité central d’entreprise, ndlr), mais qui se doivent d’être complets dans leurs aspects fondamentaux dès le commencement”, précise le tribunal dans une ordonnance de référé rendue jeudi.
Sanofi Chimie, qui emploie 3.858 salariés, prévoit la suppression de 904 emplois d’ici 2014 sur la base de départs volontaires.
“On veut que la direction examine ou revoit l’ensemble de son plan en intégrant toutes les possibilités de maintien de l’activité et de l’emploi”, a dit à l’AFP Thierry Bodin, coordonnateur adjoint de la CGT.
“On va interpeller la direction départementale du travail, le gouvernement et l’ensemble des élus locaux pour faire en sorte de maintenir le maximum d’emplois”, a-t-il ajouté, soulignant que Sanofi-Aventis est une société “extrêmement bénéficiaire”.
Le tribunal n’a pas suivi la CGT qui contestait le “motif économique” du plan et indique qu'”il est parfaitement clair qu’il s’agit de réorienter l’entreprise pour en sauvegarder la compétitivité”.
“Il n’y a pas de remise en cause du plan sur le fond. Nous poursuivons le plan comme il est”, a dit à l’AFP Dominique Even, directeur général délégué de Sanofi Chimie.
“Nous avons une vraie logique industrielle à maintenir cette conversion pour prendre en compte le rééquilibrage de notre activité industrielle, qui était tournée vers la chimie, entre la chimie et la biotechnologie”, a-t-il justifié.
Selon la CGT, le plan de restructuration, qui comprend la fermeture du site de production de Romainville (217 salariés, Seine-Saint-Denis) et l’abandon de la chimie sur le site de Neuville-sur-Saône (Rhône), porte à 4.000 les suppressions de postes annoncées depuis fin 2008.
Sanofi-Aventis, qui emploie 27.000 personnes dans l’Hexagone, a dégagé en 2009 un bénéfice net consolidé de 5,3 milliards d’euros.