Géolocalisation et smartphone : la Cnil appelle à la vigilance

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és à Paris le 16 février 2010 (Photo : Loic Venance)

[17/08/2010 15:15:32] PARIS (AFP) La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a appelé mardi les utilisateurs de téléphones portables sophistiqués (smartphones) à la vigilance face au risque d’être “pisté” via des applications utilisant la géolocalisation. “Avec le développement des applications pour smartphone, on parle de plus en plus de +réalité augmentée+”, mélange d’images virtuelles et réelles, constate la Cnil dans un article mis en ligne mardi sur son site (www.cnil.fr).

Par exemple, on filme un monument avec un téléphone et apparaissent sur l’écran des informations sur les restaurants, musées ou stations de métro alentour.

Or, avec ces technologies mêlant GPS et internet, “il existe un risque d’être +pisté+ du fait de l’utilisation de la géolocalisation”, met en garde la Cnil, évoquant aussi un “risque de vol d’informations personnelles (localisation, mails, contacts, pièces jointes…) si l’utilisateur installe des applications malveillantes qui accèdent aux données du téléphone”.

“La démarche commerciale derrière de nouveaux types de jeux ou de services est parfois insidieuse”, estime la Cnil, qui se dit “donc très vigilante concernant la réutilisation des données à des fins marketing”.

Ainsi, “en sachant que vous vous trouvez dans un rayon de moins d’un km d’une grande enseigne de prêt-à-porter, vous pourriez recevoir un sms vous indiquant les promotions de ce magasin”, explique la commission.

Le “marketing ciblé” basé sur la géolocalisation n’est certes pas interdit, concède la Cnil, mais “il faut que des personnes souscrivant à des services de géolocalisation aient conscience de la possible réutilisation de leurs données à des fins commerciales et qu’elles puissent s’y opposer”.

Une entreprise assurant en France un service sur téléphone mobile doit se conformer à la loi Informatique et Libertés, et la Cnil peut être amenée à “contrôler cette entreprise”. Mais, selon elle, “cela ne dispense pas l’utilisateur d’être vigilant à l’égard des applications qu’il utilise”.

L’article sur le site de la Cnil