Une bouteille de lait. (Photo : Geoff Caddick) |
[18/08/2010 04:46:47] PARIS (AFP) Les éleveurs et fabricants de produits laitiers se retrouvent mercredi pour tenter de trouver un accord sur une hausse du prix du lait pour 2010 et ouvrir une perspective pour 2011.
Cette rencontre aura lieu l’après-midi dans un lieu qui n’a pas été divulgué. Au centre des négociations, la fixation du prix du lait pour l’année 2010. Les producteurs de lait souhaiteraient voir les tarifs réhaussés de près de 10% comparé à 2009.
Dans le même temps, les parties devraient se mettre d’accord sur les prix du troisième trimestre qui ne sont toujours pas connus alors que le lait est déjà livré depuis juillet.
Depuis plusieurs semaines, les négociations achoppent sur la demande des industriels de réduire l’écart entre les prix du lait français et allemand, moins cher. Ils se disent favorables à un relèvement des tarifs pour 2010 mais à la condition que la compétitivité de la France face au lait outre-Rhin se redresse dès 2011.
Jeudi dernier, les producteurs de lait avaient réussi à décrocher un début d’accord sur une hausse de prix, ce qui les avait conduits à suspendre jusqu’à la prochaine réunion leurs opérations de boycott de certains produits phares des industriels.
En effet, les semaines précédentes, ils avaient mené des campagnes d’étiquetage dans les grandes surfaces appelant les consommateurs à ne pas acheter certains produits de Bel (Vache qui rit), Bongrain (Caprice des Dieux) et Lactalis (camembert Président), notamment.
En mars, lors d’une des dernières crises du secteur, le gouvernement avait imposé un accord qui prévoyait notamment la prise en compte d’un indicateur de compétitivité.
Ce critère devait entrer en vigueur le 1er juillet mais aucun accord n’a pu être trouvé sur la façon de le calculer, les producteurs de lait entendant profiter de la reprise sur les marchés mondiaux après une année 2009 “catastrophique” avec une baisse de plus de 50% de leurs revenus.
Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, leur avait apporté son soutien la semaine dernière, soulignant que les éleveurs devaient être “correctement rémunérés”.