Dans la nuit du 30 au 31 août 1935, c’est-à-dire il y a trois quarts de siècle
presque jour pour jour, le mineur Alexeï Stakhanov a extrait 102 tonnes de
charbon en six heures, soit environ quatorze fois le quota demandé à chaque
mineur !
Par extension, le mot ‘’stakhanoviste’’ désigne quelqu’un de très efficace,
volontaire, et abattant une quantité de travail hors normes. Et c’est
l’inspiration qui nous a sauté à l’esprit en apprenant que nous sommes à la
veille d’un plan d’action qui a pour but de donner un essor radical au secteur
des services.
Un plan avec d’énormes axes de rotation ; une nouvelle génération de réformes,
un travail en profondeur sur la compétitivité, une plus grande contribution à
l’investissement, la croissance, la création d’emplois.
C’est vite dit mais il faut aller au charbon pour que la petite phrase ci-haut
ait un quelconque sens. Aller au charbon, c’est actualiser la législation, la
simplifier, l’harmoniser, rassembler les textes juridiques liés aux services.
Aller au charbon, c’est aussi former inlassablement les compétences et
construire sans relâche les qualifications qui correspondent vraiment aux
besoins du secteur des services.
Aller au charbon, c’est pendre la question de
la mise à niveau des services à
bras-le-corps et cesser de faire dans la dentelle.
Augmenter la part des services dans le PIB et leur contribution aux exportations
et à l’emploi, donner une réelle dynamique aux services à forte valeur ajoutée
comme les TIC, le transport, la finance, la santé… C’est cela le stakhanovisme
et c’est cela que d’aller au charbon.