La protection des marques en Tunisie se développe et le nombre de demandes d’enregistrement augmente d’une année à l’autre, même si on estime à 80% la part des entreprises qui ne prennent pas la peine de se protéger en procédant aux dépôts de leurs marques commerciales, de leurs dessins ou même de leurs slogans publicitaires.
Au cours des trois dernières années, avec le développement de la publicité, de la concurrence et de la diversification des supports médias, ainsi que l’augmentation des budgets de conception et de réalisation des campagnes, notamment au cours des mois de ramadan, certaines entreprises se sont mises à la protection de leurs créations.
Désormais, les demandes d’enregistrements ne concernent plus seulement les marques commerciales, mais touchent désormais les dessins, les personnages des campagnes pub, les slogans publicitaires ; même si cette nouvelle tendance à la protection des investissements consacrés à ces campagnes reste limitée.
On connaît le succès de la campagne réalisée par Pixel one Studio -Lakhdhar «Takssem ? Mahah !»- pour une marque de biscuit. Lakhdhar est devenu en peu de temps une super star de la télé, s’est doté d’un groupe d’adorateurs de lakhdhar sur FaceBook, et avait atteint en 2009 plus de 70.000 fans.
Pour se protéger, la société ICT (Industrie de Confiserie de Tunisie) et propriétaire de la marque a procéder en février 2008 à la protection des dessins des deux mascottes de la campagne pub Lakhdhar et de la célèbre formule «Takssem ? Mahah !»
Dans un tout autre domaine, celui des radios. L’arrivée de nouvelles stations radios privées et l’annonce de projets de lancements d’autres stations concurrentes ont poussé MosaiqueFM a protéger systématiquement les noms de ses émissions radios ; le dernier en date n’est autre que la célèbre émission Seyess Khouk, désormais sous la protection de la réglementation en matière de propriété industrielle, depuis novembre 2009.
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