L’Espagne réaffirme sa prévision d’une décroissance de 0,3% en 2010

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çaise Christine Lagarde, le 12 juillet 2010 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[22/08/2010 10:10:46] MADRID (AFP) La ministre de l’Economie espagnole, Elena Salgado, a réaffirmé dimanche la prévision du gouvernement d’une baisse du PIB de 0,3% en 2010, alors que plusieurs organismes se montrent plus pessimistes.

“Nous continuons à maintenir notre prévision: il n’y aura aucun trimestre négatif (en croissance, ndlr) et l’année se terminera avec une baisse de 0,3% du PIB, comme nous avions prévu”, a-t-elle assuré dans un entretien au journal Publico.

Au troisième trimestre, “la croissance ralentira un peu, mais sans arriver à la récession”, a-t-elle affirmé, n’écartant pas la possibilité d’une croissance nulle.

L’Espagne est sortie au premier trimestre d’une profonde récession de 18 mois, doublement attisée par la crise financière internationale et l’éclatement de sa bulle immobilière.

Le PIB a augmenté de 0,1% au premier trimestre, puis de 0,2% au deuxième.

Les projections du gouvernement sont toutefois optimistes par rapport à celles de la Banque d’Espagne et du Fonds monétaire international, qui misent sur une contraction de 0,4% en 2010.

Ce décalage suscite des doutes sur sa capacité à atteindre ses objectifs de réduction de déficits publics (6% en 2011 et 3% en 2013, après 11,2% en 2009).

Mme Salgado a réaffirmé ces objectifs: “nous allons réduire le déficit de plus de trois points entre 2010 et 2011”, pour atteindre 9,3%, a-t-elle dit, soit “une différence de plus de 30 milliards d’euros d’une année à l’autre”, “un effort considérable”.

Concernant la réduction des budgets alloués aux ministères, certains sont jugés “prioritaires”, comme “les politiques sociales, qui seront épargnées” et “la recherche et développement, où la réduction sera très inférieure à la moyenne”, a-t-elle indiqué, se déclarant confiante sur l’approbation du budget par le Parlement.

Pour 2011, le gouvernement espagnol continue de miser sur une croissance de 1,3%, se montrant là encore plus optimiste que la moyenne (0,8% pour la Banque d’Espagne, 0,6% pour le FMI).

“Cette croissance va aider à la reprise de l’économie”, “c’est pourquoi nous ne prévoyons pas de faire des efforts additionnels (d’austérité, ndlr) comme ceux que nous avons dû faire cette année”, selon la ministre.