à Roissy montrant les logos des compagnies Air France et KLM sur des avions (Photo : Jack Guez) |
[23/08/2010 06:13:53] PARIS (AFP) La compagnie aérienne Air France-KLM envisage de rouvrir la ligne Paris-Tripoli, fermée après l’attentat contre un avion du transporteur UTA en 1989 ayant fait 170 victimes, affirme lundi le quotidien La Tribune.
“Air France étudie très sérieusement l’ouverture de la ligne Paris-Tripoli. Le processus d’ouverture de la ligne est lancé”, écrit le journal, citant des sources internes et proches du dossier, non identifiées.
Interrogée par l’AFP, Air France n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
Selon La Tribune, la direction de la compagnie a déjà consulté les syndicats de pilotes, qui “ne seraient pas opposés au projet”, contrairement à ce qui s’était passé en 2007 et début 2010 quand la direction nourrissait le même projet.
La décision définitive sera prise à l’issue d’une “mission sûreté”, menée par le directeur général adjoint des opérations aériennes, Eric Schramm, pilote et membre du comité exécutif d’Air France.
Si cette mission devait être concluante, Air France assurerait la ligne Paris-Tripoli en Airbus A320 à raison de trois ou quatre vols par semaine, avec un avion et du personnel Air France et non par le biais d’une filiale ou d’une compagnie franchisée, détaille La Tribune.
La ligne Paris-Tripoli pourrait être à l’équilibre économique dès la première année d’exploitation, chose très rare dans le secteur, indique La Tribune.
Après la levée en 2003 de l’embargo contre la Libye, des compagnies aériennes européennes à l’instar de Lufthansa, British Airways ou encore KLM, l’autre filiale de Air France, ont repris des vols vers Tripoli
Le 19 septembre 1989, un avion DC10 de la compagnie UTA, rachetée par la suite par Air France, reliant Brazzaville (Congo) à Paris via N’Djaména (Tchad), avait été l’objet d’un attentat, coûtant la vie à 170 personnes. Cet acte avait conduit à un gel des liens entre Paris et Tripoli.
En 2004, les deux pays avaient finalement signé un accord sur l’indemnisation des familles des victimes.