M. Naceur El Gharbi, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, a été, le 24 août 2010, la 6ème personnalité du gouvernement à venir expliquer son domaine d’intervention à la tribune télévisée programmée par TV7. Il a donc logiquement abordé la réforme des régimes de retraite. Ainsi, il a rappelé que les Caisses sociales deviendront rapidement déficitaires si aucune mesure n’est prise. Il a précisé les données objectives qui fondent cette réalité : augmentation de l’espérance de vie à 75 ans, élargissement de la proportion des bénéficiaires de la couverture sociale et des régimes de retraite, passage de 4 actifs pour un retraité à 2,3 actifs pour un retraité en 2030, etc.
Pour le ministre qui assure de la préservation du système par répartition et réfute un système de capitalisation, la progressivité, le dialogue, le suivi et la répartition des charges, permettront de maintenir l’équilibre. Mais M. Gharbi persiste et signe, «le système de retraite à 60 ans n’est plus viable», notamment au regard de l’entrée tardive dans la vie active (29 ans dans le secteur public, et 25 ans dans le privé).
Alors, sans toucher aux pensions de retraite, le ministre va instaurer un dispositif progressif de relèvement de l’âge de la retraite à 62 ans soutenu par une «faible augmentation des cotisations» afin de garantir l’équilibre des régimes de retraite jusqu’en 2016. Pour conquérir ses auditeurs et téléspectateurs, il a tenu à mettre en avant que chaque année supplémentaire de travail donnera droit à une meilleure pension de retraite.
Par ailleurs, concernant le dialogue avec les partenaires sociaux, la fin de l’année 2010 aboutira à la révision de la convention cadre et des 51 conventions sectorielles (98% des salariés) qui encadrent la législation du travail, et ce après négociations.
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