Des pillules (Photo : david mcnew) |
[25/08/2010 15:09:05] TOURS (AFP) Le ministre de l’Industrie Christian Estrosi est prêt à saisir la justice contre certains sites internet français qui vendent des médicaments en violation de la loi, a-t-il annoncé mercredi à Tours.
Lors d’une visite du laboratoire central d’analyses des contrefaçons de Sanofi-Aventis, le ministre a déclaré avoir demandé à ses services, en lien avec le ministère de la Santé, de recenser ces sites et “de les mettre en demeure de cesser immédiatement ces pratiques, en saisissant au besoin le procureur de la République des cas les plus graves”.
“La vente par internet de médicaments est interdite” en France, a rappelé Christian Estrosi, estimant que le réseau de pharmaciens “constitue un premier niveau de protection des consommateurs très efficace que cherchent justement à contourner les réseaux de contrefaçon en multipliant les offres directes faites par internet”.
Estimant que “près de 5% des médicaments” en circulation en France “seraient des contrefaçons”, le ministre a estimé qu'”acheter un médicament sur internet c’est s’exposer à un risque considérable”.
Il a par ailleurs appelé le site e-bay “à faire preuve d’un comportement responsable dans la lutte contre la contrefaçon”, notamment en signant la charte de lutte contre la contrefaçon sur internet, à l’instar des sites Price Minister et Deux fois moins cher.
Plus de 780.000 médicaments ont été saisis par les douanes en 2007, a souligné le ministre, qui a chiffré à “plus d’un milliard d’euros” le chiffre d’affaires annuel de la vente de faux médicaments en France et souligné que ce montant était soustrait à la capacité d’investissement des laboratoires.
Le laboratoire central d’analyses des contrefaçons de Sanofi-Aventis, numéro un européen de la pharmacie, a analysé plus de 13.000 produits suspects depuis sa création en janvier 2008.