Un accord de coopération vient récemment d’être conclu entre la Cour des Comptes
de Tunisie et l’Institution Supérieure de Contrôle de l’Afrique du Sud dans le
but de consolider les relations bilatérales, de multiplier les échanges
d’expertise, d’installer des traditions durables de concertation, d’améliorer le
transfert des connaissances à l’échelle internationale et d’accroître la
compétence professionnelle des ressources humaines des deux pays, conformément
aux recommandations de l’Organisation Internationale des Institutions
Supérieures de Contrôle des Finances Publiques (INTOSAI), qui assure, depuis 50
ans, grâce à son cadre institutionnel avant-gardiste et à un son statut spécial
auprès de l’ECOSOC des Nations Unies, le réseautage de ses membres et leur
rayonnement.
Au fait, après avoir reçu, au début du mois de juin dernier, Madame Saskia J.
Stuiveling, son homologue de la Cour d’Audit du Royaume des Pays-Bas avec
laquelle elle a finalisé une série d’accords relatifs à la matrice des risques,
aux règles de la transparence et à l’adoption des normes internationales en
vigueur dans le domaine de la gestion des fonds publics, Mme Faîza Kéfi,
présidente de la
Cour des Comptes, qui n’a jamais cessé de s’adosser aux
avantages d’une stratégie de mouvement, confère, grâce aux nouvelles relations
établies avec l’Institution Supérieure de Contrôle de l’Afrique du Sud, une
dimension africaine (au parfum anglo-saxon) à ses velléités de projection à
l’international. Elle entend ainsi enserrer ses départements dans un réseau de
partenaires, permettre le mixage des idées, diversifier les échanges de
connaissances avec les pays frères et amis et renforcer l’image et l’influence
de l’expertise tunisienne à l’étranger.
“Le partenariat, le réseautage et la coopération internationale ont toujours été
à l’ordre du jour de la Cour des Comptes”, nous dit Mme Kéfi, qui estime
l’accord conclu avec son homologue d’Afrique du Sud, dont le pays est un futur
pôle du monde de demain, comme un jalon dans la longue marche de la Cour vers
l’ouverture, la transparence, la maîtrise des normes qui sous-tendent la
gouvernance du nouvel ordre marchand en gestation, la construction des alliances
et des complémentarités dans un monde de plus en plus globalisé, brutal et ultra
concurrentiel.
Finalement, pour notre interlocutrice, l’entreprise de maillage de la Cour des
Comptes est de longue haleine, mais de nos jours, affirme-t-elle, alors que la
mondialisation donne le bourdon, les problématiques se globalisent, les horloges
intellectuelles se synchronisent et les liens entre émergents se développent à
toute vitesse, ce qui est de nature, conclut Mme Kéfi, à faire de chaque minute
de la vie une occasion pour élever la côte du pays dans le concert des nations,
promouvoir le goût de la concurrence, de l’effort et susciter l’aspiration au
changement et au neuf.