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[25/08/2010 22:34:00] PARIS (AFP) Le nombre d’heures supplémentaires déclarées par les entreprises au deuxième trimestre 2010 a augmenté de 4,5% par rapport au deuxième trimestre 2009, a indiqué jeudi l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) qui parle de “reprise”.
“Le volume d’heures supplémentaires reste inférieur de 5,2% au niveau enregistré deux ans plus tôt” avant le déclenchement de la crise, a cependant nuancé l’Acoss.
Par rapport au premier trimestre, le nombre d’heures supplémentaires est 4,8% plus élevé mais “les évolutions trimestrielles sont à interpréter avec précaution”.
Les heures supplémentaires sont précisément recensées depuis qu’elles ouvrent droit à des exonérations de cotisations de sécurité sociale et sont non imposables pour les salariés concernés.
Certaines entreprises hésitent moins à déclarer des heures supplémentaires autrefois payées au noir.
Le coût pour l’Etat qui compense auprès de la Sécurité sociale les exonérations de cotisation s’est élevé au deuxième trimestre à 713,7 millions d’euros, ce qui porte à 1,391 milliard d’euros le total pour les six premiers de 2010, selon l’Acoss.
Le gouvernement affirme que c’est un moyen de distribuer du pouvoir d’achat et un élément de flexibilité sur le temps de travail. Les syndicats soulignent au contraire que les heures supplémentaires plombent les comptes publics et se font au détriment de l’embauche.
En dépit des critiques syndicales récurrentes et malgré les impératifs budgétaires, le gouvernement a toujours exclu de toucher à ce dispositif phare du quinquennat illustrant le slogan “Travailler plus pour gagner plus”.
Le gouvernement continue par ailleurs de consacrer des fonds publics à l’indemnisation du chômage partiel.
Par taille d’entreprises, l’Acoss observe que la hausse du nombre d’heures supplémentaires a été plus importante dans les entreprises de plus de dix salariés (+5,6% sur un an contre +1,5% dans les très petites entreprises).
“Une proportion importante de TPE ont un recours structurel aux heures supplémentaires en raison d’une durée collective supérieure à 35 heures”, a précisé l’Acoss.
Par secteur, le nombre d’heures supplémentaires a progressé fortement dans l’industrie (+7,4% sur un an) et le secteur tertiaire (+5,7%). Dans la construction, la baisse a ralentit (-2% sur un an).