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| ésentation de la nouvelle Renault Latitude, le 25 août 2010 au salon de l’automobile à Moscou. (Photo : Alexey Sazonov) |
[26/08/2010 16:41:26] MOSCOU (AFP) A Moscou, le salon de l’automobile est l’occasion pour les constructeurs étrangers de présenter leur gamme de luxe, un marché prolifique au pays des oligarques et en cours de reprise, de même que l’ensemble du marché automobile russe, après une année noire en 2009.
Pour la troisième édition du salon, où sont attendus cette année plus de 1,6 millions de visiteurs, et qui ouvrira ses portes au public du 27 août au 5 septembre (http://eng.mas-expo.ru/mas/), les constructeurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour épater les consommateurs russes.
Jaguar a ainsi présenté sa toute nouvelle XJ Sentinel, un modèle de luxe haut de gamme, en avant-première mondiale de même que le français Renault qui a dévoilé sa toute nouvelle Renault Latitude.
Une voiture pour des personnes “en quête de prestige”, estime Christian Estève, directeur général d?Avtoframos et leader du comité de management de la Région Eurasie chez Renault, en présentant cette voiture dernier cri.
Et Renault est loin d’être le seul constructeur à mettre en avant le luxe sur le marché russe.
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| ésentation d’une nouvelle Citroen, le 25 août 2010 lors du salon de l’automobile à Moscou. (Photo : Alexey Sazonov) |
Ce segment est une “vrai spécificité du marché russe”, estime François Goupil de Bouille, directeur général du japonais Nissan en Russie, qui présente en exclusivité européenne sa nouvelle Nissan Patrol d’une valeur de 3 millions de roubles (76.548 euros) environ.
“Le consommateur russe aime la voiture”, renchérit M. Goupil de Bouille. Les Russes “montrent leur pouvoir d’achat avec leur voiture”, dit-il.
Durement affecté par la crise économique mondiale de 2009 qui a laminé Le secteur automobile russe dans son ensemble, avec un recul de 49% par rapport à 2008, le secteur du luxe est aujourd’hui à l’heure de la reprise.
Ainsi, M. Goupil de Bouille estime déjà à la hausse les prévisions de vente de sa Nissan Patrol.
“On avait prévu de vendre 600 Patrol pour les six premiers mois de commercialisation, mais là on est à peu près à 1000-1200 (commandes prévisionnelles)”, déclare-t-il.
“La demande est très forte surtout dans l’Oural et l’Extrême-Orient russe”, ajoute-t-il. Infiniti, la gamme luxe de Nissan, fait 75% de ses ventes européennes en Russie, renchérit-il.
“Nous sommes très optimistes” quant à la reprise du marché du luxe, souligne de son côté Dmitri Kolchanov, directeur des opérations à l’étranger pour Land Rover du constructeur Jaguar Land Rover.
Mais, au-delà de ce segment, c’est l’ensemble du marché de l’automobile russe qui est à la hausse.
“Le marché est revenu, il est sorti de la crise”, affirme Christian Estève, qui estime la vente de voitures en Russie pour 2010 à 1,8 million.
“La particularité de la Russie est qu’elle retrouvera les volumes pré-crise avant l’Ouest”, estime François Goupil de Bouille.
“Le pire est derrière nous”, renchérit Vincent Rambaud, directeur général de la marque Peugeot.
Et le constructeur français ne compte pas uniquement sur la gamme luxe pour développer son marché en Russie, “une zone stratégique” pour son développement international, selon M. Rambaud, qui a vu ses ventes augmenter de 63% en juillet par rapport à la même période en 2009.
Le constructeur français prévoit un doublement de ses ventes avant 2015, indique le directeur général.
Présent pour la première fois sur deux stands au salon de Moscou, dont un avec les constructeurs automobiles spécialisés dans le luxe, Peugeot a profité de l’occasion pour exposer des modèles haut de gamme, notamment la Peugeot RCZ.
Mais le Français, dont la nouvelle image répond à trois critères,”émotion, qualité et compétitivité”, explique M. Rambaud, compte s’appuyer sur les deux tendances “luxe” et “accessible” pour satisfaire le “spectre extrêmement large de clients” en Russie.
