étallurgie IG Metall, le 1er mai 2010 à Francfort (Photo : Thomas Lohnes) |
[29/08/2010 11:40:44] BERLIN (AFP) Le président de la fédération des employeurs de la métallurgie Martin Kannegiesser a rejeté dimanche la requête d’augmentation salariale de 6% formulée par le plus gros syndicat d’Europe, IG Metall.
“Après la chute la plus profonde et brutale de la récente histoire de l’économie, la reprise reste fragile”, explique dans le Bild am Sonntag le patron des employeurs du secteur qui compte 3,6 millions de salariés.
“Nous sommes prêts à poursuivre le cours de stabilisation de nos entreprises et de nos emplois. Dans ce contexte, notre accord salarial de mars est approprié avec deux primes cette année puis une augmentation de 2,7% à partir du printemps 2011”, ajoute-t-il.
Vendredi, IG Metall a annoncé vouloir 6% de hausse des salaires, une exigence qui fera l’objet de négociations avec le patronat à partir du 6 septembre.
Et le chef du puissant syndicat allemand, Berthold Huber, de défendre cette revendication dans le quotidien dominical, après des années de modération salariale et la priorité donnée en 2010 à la préservation de l’emploi.
à Francfort (Photo : Thomas Lohnes) |
“Les employés doivent gagner quelque chose de la reprise. Des salaires plus élevés sont justes et raisonnables. Ils sont bons pour les gens et pour la conjoncture”, estime le chef d’IG-Metall
Les syndicats allemands, qui ont fait preuve de retenue pendant la crise, donnent de la voix depuis que l’économie allemande a recommencé à tourner à plein régime.
La croissance allemande a atteint 2,2% au deuxième trimestre, du jamais vu depuis la réunification du pays il y a 20 ans.
Les économistes sont toutefois unanimes pour souligner que la croissance allemande ne pourra tenir son rythme actuel et va ralentir progressivement, ce qui pourrait compliquer les négociations salariales.