écran du site geocaching.com |
[31/08/2010 15:34:11] PARIS (AFP) Une connexion internet et un GPS pour découvrir des objets dissimulés par d’autres à l’autre bout de la planète: le “geocaching”, un loisir alliant chasse au trésor high-tech et course d’orientation, explose en France.
Le principe du geocaching consiste à se procurer sur internet la latitude et la longitude de “caches”, en général des petites boîtes en plastique contenant de menus objets disséminées partout dans le monde, puis de partir à leur recherche aidé de la technologie d’un GPS.
Ce nouveau genre de randonnée, qui se pratique sans carte ni boussole, prend de l’ampleur. Sur le très officiel site américain www.geocaching.com, qui regroupe toutes les références des caches et tous les “géocacheurs”, plus d’un million de “trésors” classés par niveaux de difficulté sont à trouver.
“Il suffit de s’incrire sur le site, d’être équipé d’un GPS, de bonnes chaussures de marche si on va dans des coins reculés, et d’une bonne dose de curiosité”, résume “Amadeus Mozart”, un Sarthois de 56 ans, adepte depuis trois ans.
Une fois inscrit, le marcheur accède à une série de données géographiques, d’énigmes et de conseils pour trouver les caches. Et à chacune de ses “découvertes”, il laisse son commentaire.
Aujourd’hui, plus de 6.000 Français pratiqueraient le geocaching selon le site. “On organise même des événements et des rencontres par régions, précise +Amadeus+. On met un visage sur nos pseudos et on s’échange nos belles découvertes.”
Né en 2000 aux Etats-Unis, le geocaching a été rendu possible par la suppression du brouillage des GPS. “C’est un Américain, fanatique de cette technologie, qui a alors caché un récipient près de Portland, dans l’Oregon. Il a ensuite envoyé un email à ses amis pour qu’ils le retrouvent grâce à ses indications”, explique “DF45”, 48 ans, géocacheur du Loiret.
Depuis l’explosion des GPS routiers et des téléphones mobiles avec connexion internet, le geocaching est devenu accessible à tous. “Pour démarrer, c’est suffisant, poursuit +Amadeus+. Les iPhone, les BlackBerry sont très utilisés. Moi, au bout de quatre caches, j’ai investi dans un GPS de randonnée. On devient vite accro”.
“Le geocaching, c’est un générateur d’idées de balades en fait”, confie +Buckfast+, adepte depuis cinq ans. “C’est un loisir familial qui permet de découvrir des endroits magnifiques. Le trésor ne compte pas vraiment, c’est le chemin. Souvent c’est une boîte qui contient des petits jeux, des babioles, parfois du chocolat pour les enfants. Si on les prend, on doit les remplacer par des choses de même valeur”.
L’un des attraits est de passer du statut de géo-trouveur à celui de géo-placeur.
“Ce qui est agréable quand on place une cache, c’est de faire découvrir un endroit, dit +Amadeus Mozart+. Ensuite, il y a l’intérêt des commentaires que les trouveurs vont laisser sur le site”.
En permettant de trouver des trésors au sommet du Mont-Blanc, près d’un dolmen en Bretagne, sur les côtes de l’Atlantique, dans des chapelles oubliées, ou dans les rues de Paris, le geocaching est une nouvelle forme de tourisme. “C’est vrai que depuis deux ans quand on choisit notre destination de vacances, on regarde s’il y a des caches à découvrir”, concède “Buckfast”.
En août 2010, le nombre de caches était estimé à 1.400.000 à travers le monde, selon geocaching.com. La France, elle, vient de dépasser la barre des vingt mille sites.
“On est loin de la saturation”, conclut +Amadeus+. “Le plus important, c’est de conserver l’esprit du jeu et le respect des endroits où les trésors sont cachés”.