à Paris, pour passer un entretien d’embauche. (Photo : Mehdi Fedouach) |
[08/09/2010 15:12:17] PARIS (AFP) Seulement quatre cadres sur dix ont vu leur rémunération augmenter en 2009, selon une étude annuelle de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) qui montre aussi que leur salaire d’embauche est resté stable.
Le pourcentage de cadres restés dans leur entreprise et déclarant avoir eu une augmentation a nettement baissé, passant de 51% en 2008 à 39% en 2009, indique l’enquête, qui précise que “ce recul concerne autant les augmentations individuelles que collectives”.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte de forte modération des politiques salariales dans les entreprises en 2009.
Sans surprise, les cadres travaillant dans une entreprise ayant moins de 20 salariés sont moins nombreux à avoir été augmentés (27%), tandis que 43% de ceux travaillant dans une entreprise de plus de 1.000 personnes ont vu leur salaire réévalué.
L’Apec recense des différences notables par secteur d’activité avec des cadres mieux lotis dans l’industrie pharmaceutique (56% ont eu une augmentation) ou l’énergie (52%), et à un niveau moindre dans les banques et assurances (45%) et les télécommunications (44%).
Sur la base des réponses de 12.700 cadres interrogés, le salaire médian se situe à 47.000 euros en 2009. Ce chiffre, qui indique que la moitié des cadres gagnent moins et l’autre moitié plus, était de 45.000 euros en 2007 et 2008.
Le salaire moyen, tiré vers le haut par les très gros salaires, atteint 53.000 euros en 2009, contre 51.000 euros en 2008 et 2007.
Dans un contexte marqué par la crise, les rémunérations à l’embauche sont plutôt stables entre 2008 et 2009, selon l’Apec, avec un salaire moyen de 35.000 euros et un salaire médian de 34.000 euros.
En 2007, le salaire moyen brut d’embauche était de 35.000 euros et le salaire médian de 33.000 euros.
Enfin, sur la base de 1.600 entreprises d’au moins 10 salariés employant quelque 270.000 cadres, l’Apec note que 56% d’entre elles déclarent vouloir distribuer des augmentations à leurs cadres en 2010, 27% sont certaines de ne pas le faire et 17% n’ont pas encore pris de décision.
Parmi les 56% qui veulent augmenter les salaires, plus de la moitié (soit 30% du panel) prévoient de le faire via des augmentations individuelles; 21% mêleront hausses individuelles et générales et 5% passeront exclusivement par des augmentations générales.