Lors de la visite en Tunisie du secrétaire d’Etat algérien chargé de la
Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, celui-ci a évoqué avec le
ministre tunisien des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à
l’étranger, Naceur Gharbi, les expériences respectives en matière de prise en
charge des communautés nationales. Et c’est là que le bât blesse avec des
conditions socioéconomiques «souvent difficiles» pour la communauté algérienne
établie de longue date en Tunisie, et des difficultés récurrentes liées
notamment à «l’obtention de la carte de séjour, la libre jouissance de leurs
terres et de leurs biens et l’accès au marché du travail».
Concrètement, la presse algérienne relate : impossibilité de vendre et d’acheter
un quelconque bien foncier, d’obtenir une carte de séjour, fermeture du marché
de l’emploi, y compris pour les diplômés des universités tunisiennes, etc.
M. Benattalah a fait le parallèle de cette situation avec les commodités
offertes aux Tunisiens vivant en Algérie où les dispositions de la convention
d’établissement sont appliquées en toute bonne foi : renouvellement de cartes de
séjour de 10 ans, liberté d’entreprendre… A l’inverse, au consulat général
d’Algérie en Tunisie, une avocate algérienne a mis en exergue l’existence de
deux circulaires tunisiennes qui rendent non effective l’application des
dispositions de la convention au bénéfice des Algériens. Les ressortissants
universitaires ont donc appelé à une «démarche plus volontariste de l’Etat
[algérien] pour la mise en place d’un dispositif spécifique à même de faciliter
leur retour et réinsertion en Algérie».
En réponse, M. Benattalah leur a proposé d’adresser leurs requêtes à l’ambassade
et au consulat général, et de rechercher des solutions pratiques à leurs
problèmes en application de la convention en cours, en attendant l’aboutissement
des négociations de la nouvelle convention d’établissement.