érence de presse à Toronto le 11 septembre 2010. (Photo : Alberto E. Rodriguez) |
[12/09/2010 18:17:13] TORONTO (Canada) (AFP) Le fondateur de Microsoft Bill Gates, un ancien de la prestigieuse université de Harvard, et le chanteur américain de r’n’b John Legend, en partie autodidacte, ont appelé ce week-end à Toronto à réformer l’école publique américaine, en piètre état selon eux.
Les deux hommes ont accompagné David Guggenheim (“Une vérité qui dérange”) lors de la première internationale de son dernier film documentaire “Waiting for Superman” (“En attendant Superman”), qui raconte l’itinéraire de cinq étudiants à travers le système défectueux de l’école publique américaine.
A cette occasion, Bill Gates a déclaré vouloir faire comprendre que “le système scolaire (américain) ne fonctionne pas bien” et pousser à le réparer.
“L’économie mondiale impose aux gens d’être mieux formés”, a-t-il dit, et “aux Etats-Unis, nous avons besoin de quelques vraies réformes”.
Il a noté que des sociétés comme Microsoft avaient de plus en plus de difficultés à recruter des employés qualifiés aux Etats-Unis, ajoutant qu’en fait ceux que le groupe informatique embauchait étaient souvent des immigrés récents.
“Si vous regardez les facultés d’informatique dans les meilleures écoles, la majorité (des étudiants) ne sont pas nés aux Etats-Unis. Cela nous donne une indication sur (l’état de) notre système scolaire”, a poursuivi M. Gates.
ésident américain Barack Obama embrasse une lycéenne. (Photo : Mandel Ngan) |
John Legend a abondé dans son sens. Il voudrait que l’Amérique “soit un endroit où, quelle que soit votre origine, vous pouvez réussir”.
“Mais si vous n’avez pas en Amérique un bon système d’enseignement, cela devient impossible”, a-t-il ajouté.
Le chanteur a été éduqué à la maison dans sa jeunesse. Mais ensuite, il a été considéré comme un étudiant doué et “mis sur une voie où l’on a investi en lui”. Mais c’était une exception qui “ne prouve pas que le système fonctionne” a-t-il affirmé.
Bill Gates a fréquenté l’école publique pendant six ans, puis une école privée. “J’ai finalement quitté Harvard sans terminer mes études”, a-t-il noté.
David Guggenheim a dit à la presse que son objectif était d'”attaquer le blocage mental de nombreux Américains, qui pensent que les problèmes de leurs écoles sont trop complexes, que celles-ci sont en panne depuis trop longtemps et qu’il n’est plus possible de faire quoi que ce soit”.
“Je pense, a-t-il dit, qu’il en était de même avec le réchauffement planétaire”, le sujet de son documentaire précédent tourné avec l’ancien vice-président américain Al Gore. Il y avait des éléments “déconnectés : vous lisiez des choses sur les ours polaires et sur la fonte des calottes glaciaires, mais vous n’arriviez pas à avoir une vue d’ensemble”.
“Si un film met en échec cette déconnexion, les gens sentiront qu’ils peuvent réparer leurs écoles”, a dit le cinéaste, déplorant l’échec scolaire de 1,2 million d’élèves américains chaque année. “Nous devons introduire des changements fondamentaux” dans le système, a-t-il conclu.