La régulation de la finance mondiale : quelles perspectives pour l’après-crise ? C’est le thème phare des 7èmes journées d’économie financière qui se tiendront à Tunis du 14 au 15 octobre 2010, auxquelles participe la Skema Business School – France et dont l’organisateur est l’Association des Economistes tunisiens (ASECTU).
Les questions auxquelles d’illustres universitaires, tels Dhafer Saïdane, Michel Aglietta, Jacques Léonard ou Michel Henry Bouchet, essayeront de répondre se rapportent à l’après-crise financière mondiale et si le «Pire est derrière nous», ainsi que celle touchant à l’importance d’une régulation micro et macro-prudentielle. Le dérapage des finances publiques finira-t-il par faire virer les ratios de dette au rouge ? Le déclenchement des crises de dette souveraine risque-t-il d’être plus dévastateur que celui de la crise des subprimes?
Les signes de normalisation des marchés financiers inciteraient à un certain optimisme : «Les stocks des entreprises ont fini par retrouver des niveaux compatibles avec une reprise de la production. Le commerce international reprend des couleurs. La liquidité alimente les marchés : déblocage du marché interbancaire ; contraction des spreads de crédit et des spreads souverains (hors zone euro); baisse de la volatilité des marchés» …
La prudence reste toutefois de mise, estiment les spécialistes qui s’exprimeront à l’occasion des journées : «La dynamique de court terme, qui dope les marchés financiers, est certes rassurante, mais de nombreuses interrogations, surtout au niveau de la sphère réelle, continuent d’alimenter les inquiétudes. Malgré tous ces indicateurs positifs, malgré toutes ces bonnes nouvelles, la méfiance est de mise tant que les Etats demeurent réticents à enlever les béquilles monétaires et budgétaires. L’intervention publique, pour sauver le système, est susceptible de générer de nouveaux risques pour l’économie mondiale. Les stratégies de sorties ne sont donc pas infaillibles : «Les marchés s’interrogent sur les contraintes de réussite des «stratégies de sortie» des politiques ultra-accommodantes engagées depuis le déclenchement de la crise. Pour échapper aux risques qui pèsent sur la planète finance (risque inflationniste, risque de crise de dette souveraine), un dosage raffiné de ces exit strategies s’imposent pour les autorités».
Un programme passionnant attend donc les participants à ces journées d’économie financière qui débattront de la régulation macro-prudentielle, ses enjeux et défis, de l’instabilité financière et de ce que doivent faire les Banques centrales, de la crise de la dette souveraine en Europe et des leçons à tirer ainsi que de la régulation du secteur financier tunisien et des défis de la bonne gouvernance.