és d’EDF-GDF creusent afin de vérifier près de l’endroit des explosions, le 29 novembre 2002 à Toulouse (Photo : Eric Cabanis) |
[13/09/2010 14:32:08] TOULOUSE (AFP) Le procès de GDF-Suez s’est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Toulouse, où le géant français de l’énergie répond d’homicide involontaire après une rupture de canalisation et une double explosion qui avait fait un mort et une trentaine de blessés, un an après AZF.
L’accident, qui avait ravagé le 29 novembre 2002 une rue pavillonnaire du quartier populaire toulousain d’Empalot, avait fait resurgir le souvenir de la catastrophe d’AZF. A un kilomètre de là, l’explosion de l’usine chimique avait dévasté la ville un an auparavant, le 21 septembre 2001, faisant 31 morts et des milliers de blessés.
Pendant quatre jours, parquet et victimes vont dénoncer devant le tribunal la lenteur de GDF-Suez à remplacer toutes ses canalisations en fonte, cassante, par d’autres en acier ou en polyéthylène. GDF-Suez, jugée pour homicide involontaire par négligence et imprudence, a déjà fait savoir qu’elle reconnaîtrait sa responsabilité.
Une conduite de gaz en fonte grise s’était rompue à la suite de travaux sur le réseau des eaux dans la rue Jean-Lebas le 13 novembre 2002, à un moment où GDF-Suez n’avait pas encore achevé le remplacement de ses conduites. Des poches de gaz s’étaient formées dans les sous-sols de deux pavillons et explosaient 16 jours après.
Les deux maisons avaient été soufflées à une demi-heure d’intervalle. Une femme était morte après avoir été ensevelie et deux pompiers avaient été grièvement blessés par l’explosion de la seconde poche de gaz.
Plusieurs autres maisons avaient été sévèrement endommagées dans cette rue déjà durement touchée par AZF. Les victimes se décrivent comme des “surexplosés”.