Grèce : nouvelle grève des patrons-routiers, crainte de pénurie de carburant

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ève ont garé leurs poids lourds le long de l’autoroute Athènes-Corinthe, le 13 septembre 2010. (Photo : Louisa Gouliamaki)

[13/09/2010 15:33:12] ATHENES (AFP) Les propriétaires de poids lourds et de camions-citernes en Grèce ont entamé lundi une nouvelle grève contre les projets du gouvernement prévoyant une ouverture du secteur à la concurrence, faisant craindre une pénurie de carburant à travers le pays.

Dans l’après-midi, les protestataires avaient massé des centaines de camions le long de la chaussée aux sorties autoroutières d’Athènes vers le nord et le Péloponnèse, sans bloquer le trafic, a constaté une photographe de l’AFP.

Leurs représentants discutaient de la forme à donner à cette mobilisation, alors que la police a fait savoir qu’elle empêcherait une manifestation en convoi jusque vers le centre-ville, d’abord envisagée.

“Quiconque croit que ces actions peuvent continuer ne connaît pas la loi et n’a pas mesuré la détermination du gouvernement à protéger le bien public”, a mis en garde le porte-parole du gouvernement, Georges Petalotis, interrogé par une télé privée.

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à Athènes le 13 septembre 2010. (Photo : Louisa Gouliamaki)

Dans la matinée, de longues files d’attente étaient visibles devant les stations-service à Athènes, scénario déjà vu en juillet lorsque les routiers avaient mené une grève du même type pendant une semaine, perturbant sérieusement l’approvisionnement des stations-service.

Le ministère du Développement a annoncé dans la matinée l’imposition pour sept jours d’un prix-plafond –fixé pour l’essence sans plomb à 1,47 euros le litre– afin d’éviter la spéculation abusive.

Le gouvernement socialiste de Georges Papandréou prévoit d’ouvrir d’ici trois ans à la concurrence le secteur en augmentant le nombre de licences et en réduisant leur prix afin de développer l’activité. Cette mesure fait partie du plan de réformes économiques engagé par le gouvernement au printemps dernier en échange d’une aide financière du Fonds monétaire international et de l’Union européenne.

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à Athènes (Photo : Sakis Mitrolidis)

Le nombre de licences d’exploitation est limité et gelé depuis de nombreuses années en Grèce, ce qui oblige les nouveaux opérateurs souhaitant se lancer sur le marché à acquérir les rares plaques disponibles à des coûts très élevés, renchérissant d’autant le prix des marchandises transportées.

Les entreprises de transport routier font valoir que la volonté du gouvernement d’ouvrir à la concurrence est injuste pour les opérateurs déjà en place qui ont acquis leurs plaques à des sommes pouvant aller jusqu’à 300.000 euros.