Microsoft condamne l’usage des lois anti-piratage comme arme politique

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éant informatique microsoft (Photo : Justin Sullivan)

[13/09/2010 21:11:54] WASHINGTON (AFP) Le groupe informatique américain Microsoft s’est inquiété lundi que les lois anti-piratage puissent servir d’argument pour harceler des groupes d’opposition en Russie, comme l’a rapporté le New York Times, et a annoncé qu’il allait essayer d’y remédier.

Le New York Times de samedi avait révélé que les autorités russes avaient confisqué les ordinateurs et harcelé des organisations non-gouvernementales au motif qu’elles auraient piraté des programmes Microsoft.

“En tant que directeur juridique de Microsoft, ce n’était pas le genre d’histoire que j’ai eu du plaisir à lire”, a souligné Brad Smith, titulaire du poste, sur le blog officiel du groupe.

“Quelles que soient les circonstances des cas particuliers évoqués par le New York Times, nous voulons qu’il soit clair que nous repoussons sans équivoque toute tentative d’utiliser la protection de la propriété intellectuelle pour étouffer des activités politiques ou gagner de l’argent à mauvais escient”, a ajouté M. Smith. “Nous réagissons rapidement pour chercher à interdire ou décourager tout comportement de ce type”, a-t-il ajouté.

Microsoft a souligné que le problème était étudié par ses équipes à travers le monde, qui ont sollicité l’avis de défenseurs des droits de l’Homme.

En outre, le groupe prévoit de demander à un cabinet d’avocats non impliqué dans la lutte contre le piratage de le conseiller, après enquête.

En attendant, “pour éviter que des ONG soient victimes d’agissements menés sous couvert de la lutte contre le piratage, Microsoft va créer une nouvelle licence accordée d’emblée aux ONG pour s’assurer qu’elles puissent avoir des copies gratuites et légales de nos produits”, a dit M. Smith.

“Le piratage est un problème très réel”, a conclu M. Smith. “Mais il ne doit pas être un prétexte pour s’en prendre indûment aux ONG, journaux ou autres acteurs de la société civile”.