Etats-Unis : le régulateur immobilier appelle à restreindre le rôle de l’Etat

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à vendre” devant une maison à Miami, le 24 août 2010 (Photo : Joe Raedle)

[15/09/2010 06:34:14] WASHINGTON (AFP) Le directeur de l’autorité publique qui régule les deux géants américains du financement de l’immobilier Fannie Mae et Freddie Mac, Edward DeMarco, a appelé mercredi les parlementaires à restreindre le rôle de l’Etat sur le marché du logement.

“Il est raisonnable de se demander si tous les prêts immobiliers conventionnels justifient une garantie de l’Etat”, a affirmé M. DeMarco dans un témoignage devant une commission de la Chambre des représentants, qui a été publié sur le site internet.

Directeur de l’Administration fédérale du financement de l’immobilier (FHFA), il devait être entendu mercredi par cette commission, de même que le secrétaire adjoint au Trésor Michael Barr.

“Dans l’architecture future de notre système de financement du logement, il faudra examiner soigneusement l’idée de cibler les subventions vers des groupes spécifiques dont le législateur estime que leur situation les justifie”, a poursuivi M. DeMarco.

La FHFA assume depuis septembre 2008 la tutelle de Fannie Mae et Freddie Mac, deux groupes qui à eux seuls “garantissent ou détiennent environ la moitié des prêts immobiliers du pays”, a-t-il rappelé.

Le gouvernement s’est engagé à présenter d’ici à janvier un projet de loi pour déterminer leur avenir. Actuellement, le Trésor offre une ligne de crédit illimitée pour combler les pertes de deux organismes qui ont menacé de s’effondrer après avoir soutenu une demande insolvable de prêts.

Pour illustrer quel pourrait être le rôle de l’Etat, M. DeMarco a cité en exemple les aides aux anciens combattants ou aux ménages les plus défavorisés, et estimé que l’argent public pourrait être mieux employé qu’en aidant des candidats à l’achat d’une maison issus de la classe moyenne.

“Un soutien explicite au crédit pour tous les emprunts immobiliers sauf une petite partie, en plus de la déductibilité fiscale des intérêts d’emprunt, continuerait à diriger l’investissement de notre pays vers le logement. Il incombe au législateur de comparer de telles incitations avec d’autres usages de ces sommes”, a-t-il souligné.