écédente manifestation des salariés du fabricant de lingerie Lejaby, le 12 Avril 2010 devant le siège de l’entreprise à Rillieux-la-Pape dans la banlieue lyonnaise (Photo : Philippe Desmazes) |
[17/09/2010 15:36:56] LYON (AFP) Une cinquantaine de salariées en grève du fabricant de lingerie Lejaby ont passé la nuit de jeudi à vendredi sur le site du siège de l’entreprise, près de Lyon, pour protester contre un plan de restructuration annoncé pour la mi-novembre, a indiqué la CGT.
“Certaines ont dormi dans des tentes installées dans la cour et d’autres à l’intérieur des locaux du siège, sur des cartons à même le sol”, a déclaré vendredi à l’AFP Janine Caillot, déléguée CGT, à l’issue d’une réunion du comité central d’entreprise entamée jeudi.
L’occupation devait être allégée voire suspendue vendredi soir et ce week-end.
Arrivées jeudi au siège, à Rillieux-La-Pape (Rhône), des sites de production de Bellegarde-sur-Valserine et de Bourg-en-Bresse dans l’Ain et du Teil en Ardèche, les grévistes réclament le maintien de leur emploi ou à défaut une indemnité de licenciement supralégale allant jusqu’à 70.000 euros.
“La direction nous a proposé ce matin (vendredi) lors d’une réunion une hausse de 7.000 à 10.000 euros de la prime supralégale, ce que les salariées refusent évidemment”, a ajouté Mme Caillot. “Nous présenterons de nouvelles propositions la semaine prochaine”, a-t-elle annoncé.
“Nous avons proposé des avancées significatives sur les primes supralégales, avec une moyenne de 21.000 euros par salarié, et amélioré les conditions de mobilité ainsi que les mesures de reclassement externe”, a de son côté affirmé à l’AFP le président de l’entreprise, Raymond Mahé.
“On a montré qu’on n’était pas figé. J’ai fait des proposition tenables par l’entreprise, qui est une PME dans une situation assez tendue”, a estimé M. Mahé qui attend désormais “les propositions des syndicats” CGT, CFDT, FO et CGC.
La direction de Lejaby, dont l’actionnaire majoritaire est le groupe autrichien Palmers, avait annoncé le 1er avril dernier son intention de supprimer 197 postes sur 653 et fermer trois sites de production en France dont son berceau historique de Bellegarde-sur-Valserine, pour produire à moindre coût à l’étranger.