Face à la grogne des Hammam-Lifois qui ont souffert lors de la première quinzaine du mois de juillet de la pollution inquiétante de leur plage, caractérisée par une puanteur sans pareil dégagée par la mer et qui a envahi toutes les artères de la ville, les autorités concernées sont intervenues énergiquement pour mettre un terme au calvaire des citoyens.
Ainsi, durant les derniers jours du mois de juillet, un groupe de scientifiques d’un collège national présidé par Faiez Ayed gouverneur de Ben Arous a été vu à maintes reprises sur la corniche d’Hammam-Lif avec pour mission : évaluer la situation et essayer de trouver des solutions.
De nombreux prélèvements d’eau de mer à différents endroits ont été effectués et les services de l’APAL, l’ONAS ainsi que ceux de la municipalité se sont empressés de mettre en place toute la logistique idoine afin de fermer les embouchures qui déversent les eaux usées en pleine mer, ainsi que pour ramasser l’algue brune (SOUFA), responsable de la puanteur.
Les constats étaient donc clairs. La puanteur était due à l’accumulation entre les digues trop proches les unes des autres et le littoral des algues brunes, ainsi qu’à la stagnation des eaux polluées déversées par les embouchures de l’ONAS…
Malheureusement, le goût de la joie des Hammam-Lifois fut de courte durée puisque leur plage, qui avait retrouvé son éclat durant le mois d’août, a été de nouvelle victime d’une nouvelle vague de pollution.
En effet, il a suffit que la première pluie d’automne fasse son apparition (le jeudi 9 septembre) pour que l’ONAS rouvre de nouveau les embouchures qui répandent les eaux pluviales et usées en peine mer (voir photos).
Surpris par cette décision, les habitants ont déversé leur colère sur les responsables de l’ONAS et ont essayé d’intervenir pour protéger leur mer de ce nouveau crime contre l’environnement. Et n’eut été l’intervention de responsables locaux et de la police, les choses auraient pu très mal se passer ce jour-là.
Face à cette tournure très triste des événements, les Hammam-Lifois sont unanimes : Halte au massacre ! Des solutions radicales (et non des demi-mesures) s’imposent pour sauver la plage qui fut des plus convoitées des Tunisiens autrefois. Ces derniers lèvent un appel pour la démolition des digues et la fermeture de toutes les embouchures de l’ONAS qui déversent les eaux pluviales et usées en pleine mer.
Espérons que leurs doléances trouvent finalement entendeur pour sauver leur plage longtemps abandonnée à son sort si tragique !