La mode du court séjour donne des ailes aux parcs de loisirs

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ésentation du “Secret de la lance” au Piy du Fou le 12 avril 2010 (Photo : Frank Perry)

[18/09/2010 10:27:09] PARIS (AFP) Face à la mode des courts séjours, les principaux parcs de loisirs redoublent d’efforts pour doper leur fréquentation en proposant des attractions innovantes mais aussi davantage d’hébergements à thème et des forfaits comprenant billet d’entrée et nuit d’hôtel.

Au Puy du Fou par exemple, “un peu plus de 25% de nos visiteurs en 2009 venaient sur deux jours. On va probablement avoisiner le tiers de visiteurs cette année et la moitié dans quelques années”, estime Laurent Albert, directeur général du parc vendéen.

“Sans hébergement thématisé, nous ne serions probablement pas devenus une destination de court séjour”, note-t-il.

Autre exemple, le Futuroscope de Poitiers. Il a connu cette année son plus bel été en dix ans, grâce notamment au “rôle de locomotive de sa dernière attraction, +Arthur l’aventure 4D+”, explique Dominique Hummel, président du directoire.

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Parc du Futuroscope de Poitiers, le 30 octobre 2001 (Photo : Derrick Ceyrac)

Le site affiche une fréquentation en hausse de 10% sur un an, dopée selon ses dirigeants par le court séjour et des nuitées en hausse de 13,5% depuis le début de saison.

Sophie Huberson, déléguée générale du Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels (Snelac), estime que le phénomène remonte à environ cinq ans.

La crise a, certes, incité les gens à partir plus ponctuellement pour se changer les idées. Mais les parcs eux-mêmes “se bougent, développent et rendent plus attractive leur offre” pour répondre aux nouvelles attentes des visiteurs, souligne Guy Raffour, du cabinet spécialisé Raffour Interactif.

La recette selon Mme Huberson: un mélange entre “des nouveautés attractives, des spectacles nocturnes, un hébergement à thème, ou des +packages+ entrées et nuit”.

“Ils proposent une détente rapide, très thématisée et à coûts maîtrisés. En un ou deux jours, vous êtes dans un autre univers”, résume M. Raffour.

Le court séjour est “une tendance à la hausse qui présente un grand intérêt: aller chercher les visiteurs hors de la zone de chalandise principale”, reconnaît François Fassier, directeur général du Parc Astérix (Oise).

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és d’Euro Disney costumés en Mickey et Minnie, le 18 novembre 2003 dans le parc d’attraction (Photo : Mehdi Fedouach)

Ses 1,8 million de visiteurs annuels viennent d’abord d’Ile-de-France et seuls 2% passent la nuit dans l’hôtel du site et ses partenaires, mais “le développement de l’hébergement thématisé est l’un des axes stratégiques sur lesquels nous travaillons”, dit-il.

La tendance des courts séjours reste cependant minoritaire pour les parcs, nuance Guy Raffour, “mais c’est quelque chose qu’ils souhaitent développer”.

Ainsi le parc du Puy-du-Fou a inauguré cette année un troisième hôtel, les “îles de Clovis”, cent chambres à la mode du Ve siècle, au toit de chaume et sur pilotis.

Un hôtel est prévu pour 2012 au Marineland d?Antibes, sur la Côte d?Azur, qui affiche cet été une croissance de 5%. “On devient une destination!”, note Bernard Giampaolo, directeur général de l’Espace Marineland.

De même, des projets d’hébergement sont en cours au parc de Thoiry (Yvelines) qui inclut une réserve africaine, un zoo et un château, selon son fondateur, le vicomte Paul de la Panouse.

A son échelle, Euro Disney a, lui, annoncé mardi la construction à Marne-la-Vallée d?un nouveau village de 7.000 logements autour d’un lac et de lagons géothermiques.

Les spécialistes et professionnels du secteur sont toutefois formels: “On est dans quelque chose en devenir en terme de très court séjour, mais cela ne remplace pas les vacances”, résume Guy Raffour.