Afin de renforcer sa stratégie de maillage à l’échelle régionale et
internationale, la
Cour des Comptes vient d’annoncer l’organisation, le 20 et 21
septembre 2010, dans l’un des hôtels de la banlieue- nord de Tunis, à Gammarth,
d’un colloque portant sur « la Coopération Sud-Sud en Matière de Contrôle des
Finances Publiques ». Il s’agit, nous dit Madame Faiza Kéfi, Première Présidente
de la Cour des Comptes, d’une opportunité de taille pour procéder à un vaste
échange d’expertise entre les différentes délégations, homogénéiser encore
davantage les normes comptables en vigueur et aboutir à des recommandations
concrètes à même de coller aux impératifs d’un ordre économique mondial en
gestation.
D’après le programme annoncé, Monsieur Mohammed Ridha Chalghoum, Ministre des
Finances, donnera le coup d’envoi de ces assises qui verront les responsables de
la Cour des Comptes d’Algérie, de Mauritanie, du Cameroun, d’Irak et de Jordanie
évoquer leurs expériences respectives dans le domaine du contrôle
juridictionnel, de l’évaluation des programmes publics et de la budgétisation
par objectifs. C’est Monsieur Abdelhakim Bouraoui, Secrétaire Général du
Gouvernement, Chargé des Relations avec la Chambre des députés et la Chambre des
Conseillers, qui va clôturer, le 21 septembre, les débats dont la teneur sera
axée sur les différentes approches en matière de coopération internationale, les
moyens de renforcer les partenariats multilatéraux et l’impact sans précédent
des nouvelles techniques de l’information sur les modes de fonctionnement des
audits et des vérifications des finances publiques.
« Nos relations de coopération avec la Cour des Comptes française, la Cour
d’Audit du Royaume des Pays-Bas, le Vérificateur Général du Canada, des USA
ainsi qu’avec le PNUD et les Instituts Supérieurs de Contrôle sœurs et amies
révèlent notre souci permanent de projection à l’international, de réseautage
réfléchi et concerté », déclare Madame Faiza Kéfi, pour qui, l’organisation du
colloque est venue à un moment où des mutation profondes interviennent, un peu
partout dans le monde, au niveau des attributions des structures de contrôle des
finances publiques, des compétences des magistrats des différentes Cours des
Comptes, du développement des capacités institutionnelles et techniques des ISC
et des nouveaux concepts en vogue relatifs à la bonne gouvernance, à la
protection de l’environnement, à la planification stratégique et à l’approche
par les risques.
Finalement, insiste la Première Présidente de la Cour des Comptes, cette
rencontre entre les professionnels du management du nord et du sud va permettre
de cibler de nouveaux champs de partenariat, de dresser un état des lieux de la
coopération entre les deux rives de la méditerranée et d’évaluer les capacités
d’expertise potentielles à même de redynamiser les rapports entre les ISC frères
et amies.